Migrants de Calais: pour la solidarité

CPLe groupe LTG condamne avec la plus grande fermeté les propos d’E.R. Lombertie opposé à l’accueil à Limoges de migrants de Calais.

Selon M. Le Maire, qui rappelons-le ne doit son élection qu’aux suffrages du FN, il ne s’agirait pas de « vrais réfugiés. Et pendant ce temps, les vrais réfugiés, qui fuient les guerres, n’ont pas un statut digne ». Quelle indécence ! Ces 40 hommes sont originaires du Soudan, pays ravagé par une guerre civile, d’Erythrée, pays surnommé « la Corée du Nord de l’Afrique », et d’Afghanistan, dont M. le Maire pense sans doute qu’il s’agit d’un pays paisible ! Que représentent 40 personnes dans une ville de plus de 100 000 habitants ? A l’heure où se joue une urgence humanitaire, il est normal que chaque collectivité prenne sa part du problème; c’est une action élémentaire de solidarité nationale. Nous saluons les maires de Peyrat le Château et Saint Léger la Montagne qui ont accepté, eux, de jouer cette solidarité.

Limoges le 19/10/2016

Gratuité des transports urbains: la réponse de LTG à Gérard Vandenbroucke

Dans un article du 10 novembre 2016, le Populaire du Centre titrait « Les bus gratuits à Limoges, ce n’est pas pour tout de suite », et citait Gérard Vandenbroucke. Voici ce que nous lui avons répondu.

gratuite-tramlim« C’était un de nos axes de campagne lors des Municipales de 2014, axe qui avait fait l’objet d’âpres négociations dans l’entre-deux tours et qui avait permis une fusion technique avec le liste du Parti Socialiste. Nous proposions la gratuité des transports en commun sur l’Agglomération et la mise en place d’un TramLim utilisant les voies ferrées existantes mais inutilisées pour une meilleure desserte de Limoges. L’accord final avait même acté cette décision politique pour qu’il soit mis en place dès janvier 2017.
Dans un article du Populaire du Centre, nous apprenons que M. Vandenbroucke, Président de la communauté d’Agglomération a réfléchi à ce projet, mais pour ne pas «augmenter les impôts locaux» et parce que cela entrainerait une perte de ressources, renonce à cette idée. L’article présente de nombreux exemples d’autres villes, de gauche comme de droite, ayant choisi la gratuité, sans que cela pose d’autres problèmes que l’achat de nouveaux bus pour accompagner l’augmentation de la fréquentation…
Le levier essentiel à la mise en place de la gratuité des transports est peu évoqué par M. Vandenbroucke alors que c’est celui qui permet le passage à l’acte, sans toucher au portefeuille des citoyen.ne.s. Il s’appuie sur la taxe transport versée par les employeurs de plus de onze salariés. Dans notre programme, nous donnions des chiffres.
En 2014, le coût du transport à Limoges était de 23 millions d’€, dont seulement 6 millions d ‘€ financé par la billetterie et le reste par cette taxe versement transport, qui était alors à 1,02%, un des plus bas taux de France s’enorgueillissait le maire d’alors. Il est passé à 1,38% cette année, alors que nous avions projeté en 2014 qu’un taux à 1,40% permettrait cette gratuité !
En réalité c’est bien un choix politique que fait le Président de l’agglo appuyé en la matière par le maire de Limoges. Il est d’autant plus contestable que d’autres éléments d’appréciation sont soigneusement passés sous silence. Comme par exemple le fait que les entreprises ne seraient pas pénalisées davantage car elles n’auraient plus à prendre en charge la moitié du prix du trajet domicile-travail pour leurs salarié.e.s. Où les économies réalisées par l’absence de billetterie. Où encore une meilleure efficience de la STCL avec des personnels affectés à d’autres tâches.
La résistance actuelle à ce progrès écologique et social que représente la gratuité des transports en commun, partagée par les exécutifs de la mairie comme de l’agglo est donc bien idéologique !
A Limoges, la Municipalité a fait le choix de multiplier les emplacements de parkings payants afin d’obtenir de nouveaux fonds (c’est un choix contestable, aussi bien pour le portefeuille des habitant.e.s, que parce que la Municipalité va bientôt perdre cette compétence), la Communauté d’Agglomération choisit de ne pas rendre gratuits les transports en commun…
Limoges terre de Gauche, dans son programme, et chaque fois que ses représentant.e.s au conseil municipal en ont la possibilité, rappellent qu’on pourrait faire le choix d’un nouvelle forme de « vivre-ensemble ». Plus de zones piétonnières plutôt que des places de parking, plus de pistes cyclables sûres et accessibles et la gratuité des transports sur un réseau repensé pour toutes et tous. »

Territorialiser la question sociale ne permet pas de la régler…

Vous nous présentez donc, conjointement avec l’agglo, le nouveau schéma de la politique de la ville pour Limoges, dans le cadre du contrat de ville 2015-2020.

npruLa politique de la Ville est une politique publique nationale qui contrairement à ce que laisse suggérer son nom ne s’adresse pas à toute la ville: elle concerne uniquement les quartiers définis comme prioritaires au regard des difficultés urbaines et sociales qu’ils concentrent. Afin de lutter contre la ségrégation urbaine et sociale, elle met en place des mesures spécifiques pour ces quartiers en matière d’éducation, de logement, d’emploi, etc…

La politique de la Ville a été créée il y a près de 40 ans. Depuis on navigue de réformes en refondation, de ZUS en CUCS, de PRU et en NPRU… Mais au final, tous les bilans convergent: les résultats sont des plus maigres et les écarts de développement entre les territoires augmentent ! On a fait comme si les difficultés rencontrées à l’échelle locale trouvaient leurs causes d’abord et avant tout dans le quartier lui-même. On contribue ainsi à construire une représentation pathogène (voire criminogène) des quartiers populaires alors que bien sûr les causes sont à chercher ailleurs. Territorialiser la question sociale n’a pas permis pas de la régler depuis 40 ans. On peine à croire qu’il puisse en être autrement à l’avenir !

Limoges n’a pas échappé à la règle; il est dit pudiquement (page 18) « le PRU n’a pas encore produit les effets attendus sur le retournement d’image et l’amélioration des conditions de vie de ces quartiers ». En clair les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous.

Nous ne contestons pas ici le sérieux formel du travail qui a été fourni, ni la mine d’informations qu’il contient, mais nous sommes assez dubitatifs sur les résultats qui pourront être produits, du moins si on cherche non pas à déplacer les problèmes et les populations mais à réellement améliorer les conditions de vie dans ces quartiers. Nous nous abstiendrons donc sur cette délibération.

Intervention à la séance du CM du 28 septembre 2016

Lili et le stationnement

Vous savez tous Lili adepte des transports en commun (elle les souhaite gratuits pour tout le monde), mais parfois il lui faut traîner des encombrants.

dtationnementCe tableau large, comment faire en trolley pour rejoindre un atelier d’encadrement sans voiture ? Et si voiture l’on possède, se garer…  Notre Maire vient de généraliser brutalement les parkings payants. De quoi empoisonner la vie de bon nombre de ceux (pas tous très fortunés !) qui habitent ou travaillent en ville. De quoi aussi passer l’envie de se rendre dans le centre ville. Lili le voit bien, ces magasins fermés c’est à fendre le cœur.
La politique tarifaire municipale est bien tortueuse. Le simple à comprendre pour les neveux de Lili, jeune couple gagnant le smic, est qu’ils devront  payer 15 euros chacun pour garer leur petite voiture d’occasion au pied de leur immeuble. Lili a entendu aussi la vendeuse de magasin expliquant qu’elle doit se garer loin et marcher longtemps. Le soir vers 19h30, l’hiver, ce sera la fête ! Lili lui parle des transports en commun et la vendeuse lui explique que les horaires manquent de souplesse, que son patron rechigne à payer la moitié de l’abonnement (ce qui est pourtant obligatoire).
Lili se demande si l’idée n’est pas de faire de Limoges une ville sans voitures mais hélas aussi sans vie et reléguer les consommateurs dans les centres commerciaux (ou l’on se gare facilement). Obligée de se rendre à Family Village et ceci en bus, elle a mesuré le fait que cet endroit est dédié à la voiture seulement et refusé à ceux qui n’en ont pas. Lili a rencontré en patientant, une étudiante en droit (désargentée, aux parents modestes), contrainte de faire des heures de transport pour faire réparer son ordinateur dans ce lointain endroit.
Un hypothétique transport n° 65 passe toutes les heures !!! Mieux vaut bien se renseigner avant de se rendre dans ces hangars sans âme, temples du consumérisme à tout va. Notre centre ville pittoresque est bien plus agréable pense Lili.
Et les gens parlent devant elle: beaucoup assurent se souvenir de cette mesure pour bouter hors de la mairie l’équipe actuelle aux prochaines élections municipales.

L’escalier du « Grand Hôtel »

Communiqué du groupe Limoges Terre de Gauche

CPDans un article de JF Julien, « L’âme ressuscitée du Grand Hôtel », le Populaire indique ce jeudi 13 octobre 2016 que l’escalier du « Grand Hôtel » chef d’œuvre d’ébénisterie a été installée au « Sixt Temple ». Selon le quotidien, cet escalier aurait été acquis par Monsieur Masson, un ancien marchand de bois qui aurait convaincu « le maire de Limoges Émile Roger Lombertie de lui céder ce monument ».
C’est avec beaucoup d’étonnement et d’interrogations que le groupe Limoges Terre de Gauche a pris connaissance de cet article. En effet la ville de Limoges par délibération du 14 Décembre 2014 a bien cédé à titre gratuit des éléments de l’ancien escalier du Central Hotel, « un écusson à l’effigie de Saint-Martial, des statues, un départ de marche, un haut de marche et un élément sculpté contenant un angelot », le Musée des Beaux-Arts ayant décidé de conserver d’autres éléments sculptés. Mais cette cession a été faite au profit de la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment, « afin de les restaurer ou de les utiliser dans ses ateliers ». Et il n’a jamais été indiqué au Conseil municipal ni prévu par le Conseil que ces éléments une fois restaurés puissent être livrés à un privé, à des fins d’exploitation commerciale qui plus est. Qu’en est-il donc exactement ? Nous demandons au Maire de Limoges de faire publiquement et au plus vite la clarté à ce sujet.

Limoges le 13 Octobre 2016

Ce qu’en avait dit à l’époque (en janvier 2015) la chaîne 7àLimoges : ici 

Les rames Alstom pour le POLT ?

UnknownEt si les rames commandées par l’État à Alstom étaient notamment utilisées pour la ligne POLT ?

Excellente proposition au gouvernement faite par Jean-Claude Sandrier, Président de l’association Urgence POLT,  et relayée par l’Écho ce matin.

polt

Le pipi de Lili

Il plait à Lili de parcourir le centre de Limoges à pied.

toiletteParfois seule ou bien avec Renard argenté, elle marche dans les rues piétonnes (enfin difficilement depuis de nombreux mois…), elle fait les boutiques, va voir les fouilles (depuis…de très nombreux mois !).

Lili (comme bon nombre de filles) a souvent envie de faire pipi. De nombreux endroits publics étaient dédiés au soulagement des vessies et autres besoins aussi naturels que parfois impératifs. Mais la municipalité, sans l’annoncer au demeurant, les a tout bonnement fermés. Les toilettes publiques devant l’opéra théâtre, celles sous le jardin d’Orsay, les (fraîchement rénovées) toilettes du boulevard Louis Blanc: fermées, condamnées. L’humaniste du maire de Limoges aurait-il pris comme modèle pour Limoges le très huppé 8ème arrondissement parisien ? Le 8e, un des arrondissements les moins pourvus en toilettes publiques… pour éviter les SDF.
Cet été et automne, il restait les toilettes  Decaux. Lili était prête à être rançonnée pour se libérer… Que nenni ! Elles furent fermées pour rénovation. Il restait aux limougeauds à se payer un café au bistrot. Ou une bière qui, comme chacun sait…… donne envie pipi ! Un coup à rentrer pompette de son tour en ville non ?
Bonne nouvelle.  Les Decaux sont de retour ! C’était important  sans doute dans les esprits (et les prostates !) car la municipalité leur consacre un article dans  le VAL ! Lili adore cet article: on lui apprend que les WC devront être assez discrets, que le développement durable est pris en compte. Pensez ! Récupérations de l’eau de pluie et lumière naturelle ! Lili apprend aussi le coût annuel de ces équipements: 300 000 € pour, lit elle, la location, l’entretien et la maintenance. Mais les toilettes publiques dont le nettoyage était assuré par les équipes techniques de la mairie, étaient gratuites aux usagers. Un service public gratuit, ô quelle horreur !

Puis Lili  découvre que « à terme, la gratuité pourra être accordée aux usagers souffrant d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin« . Elle lit et relit. A-t-elle bien compris ? Il semble que oui… Si tu fais caca sans arrêt, tu as droit aux toilettes gratuites. Si tu as des problèmes de prostate non !!!

Lili imagine Pépé Marcel allant chercher à la mairie sa carte « caca » en justifiant que : « oui , hélas, il fait caca souvent, le médecin en atteste« … Et se garer en gratuit, il pourra grâce à ses intestins ? Et Mamie Josette, sa femme, elle aura droit à faire pipi gratuit du coup ? Mazette: Limoges la ville où tu es content d’avoir la maladie de Crohn !

Mes amis, Lili a tellement ri… qu’elle en a envie pipi.

Étrange séance… mais fort révélatrice !

Drôle de séance, ce 28 septembre, au Conseil Municipal de Limoges.

imagesNous avons d’entrée eu à nous prononcer sur une motion du FN qui souhaite pas moins que déclarer Limoges ville sans migrants ! Une ville qui a plus de 2000 ans d’histoire, qui s’est construite précisément par les passages et les brassage de populations. On croit rêver. « Le site initial de la ville s’établit sur la rive droite de la Vienne, à la hauteur de la Roche-au-Got, en aval du Pont Saint-Martial. Là un gué permettait aux hommes depuis la préhistoire de franchir la rivière. Les Romains en construisant un pont pérennisent cette fonction de passage » (cf Une histoire de Limoges, Ed. Culture et patrimoine en Limousin). Soit dit en passant on  mesure à quel point pour les limougeaud-es (comme pour beaucoup d’autres) se référer aux Gaulois plutôt qu’à l’histoire politique républicaine pour fonder une identité est ô combien hasardeux… Gilbert dit ce qu’il convenait. Évidemment le groupe LTG a voté contre mais le plus intéressant fut le passage au vote.

Le Maire nous fit une déclaration alambiquée expliquant qu’il était favorable à l’accueil des réfugiés… tout en précisant que Limoges ne pouvait absolument pas en accueillir 60 ! Et courageusement, il appela sa majorité à ne pas prendre part au vote. Tout le monde pourtant ne s’exécuta pas. Monsieur Pauliat-Defaye vota promptement contre cette motion du FN.

Mais le Maire, visiblement pressé d’en finir, ne prit pas le temps de décompter les votes. Si bien qu’on dut revoter 3 fois pour enfin savoir qui votait quoi. Finalement, la motion a été repoussée: 3 voix pour (FN), 2 abstentions (élus non affiliés à un groupe), 20 contre (LTG + PS + des élus de la majorité), les autres ne prenant pas part au vote. Au fur et à mesure que nous nous avons revoté, le nombre des voix contre a augmenté. A n’en pas douter la position ferme et sans ambiguïté de Mr Pauliat-Defaye a fait réfléchir un certain nombre d’autres élu-es de la majorité municipale. Je n’ai cependant pas pu m’empêcher à ce moment là de me dire : « Et si Monsieur Pauliat n’avait pas été là ce soir là, qu’auraient-ils fait ? « 

Cet épisode en dit long sur le fonctionnement actuel de nos « assemblées élues démocratiquement » ! Dans cette assemblée municipale, un grand nombre d’élus (de la majorité) n’a pas de réelle boussole politique; ils ne savent pas comment se positionner personnellement quand il s’agit de voter. Ils s’en sortent en attendant que leurs « chefs » leur donnent le la. Pratique classique de « chambre d’enregistrement ». Mais cela ne veut pas dire pas qu’ils soient toujours fondamentalement d’accord. Que vienne à surgir en séance d’autres voix et peu à peu chacun réfléchit, et vote plus en conscience. D’où l’importance de la controverse démocratique pour éclairer les débats sur le fond, l’exigence de disposer de temps pour une délibération véritablement démocratique… et aussi le rôle du courage dans l’expression publique de ses convictions !

La suite des débats entre la majorité et le groupe PS, ne fut pas, loin s’en faut, vraiment à la hauteur de ces exigences. Comme c’est le plus souvent le cas dans cette enceinte, il faut bien l’admettre. Les escarmouches verbales récurrentes y sont généralement sur le ton de la cours de récréation et du  « c‘est celui qui le dit qui y est » . Lassant !  D’autant plus que sur le fond ils sont largement d’accord. On en a eu une nouvelle manifestation publique à propos des baisses de dotations de l’État aux collectivités.

Dans l’entre-soi de l’oligarchie locale c’est une évidence: « On le sait tous, quel que soit les résultat des élections de 2017, les dotations aux collectivités vont baisser » ont-ils tous dit en un chœur consensuel révélateur. Ca, ça m’a vraiment mis les nerfs en boule. J’ai pris la parole pour leur dire à tous: « Arrêtez! Arrêtez de faire les résultats des élections avant qu’elles aient eu lieu ! Arrêtez de confisquer la voix des électeurs. On en crève de vos pratiques. Vous tuez la démocratie. A quoi ça sert d’aller voter si vous dites que quel que soit le résultat c’est la même politique ? Il y en a plus qu’assez de ces discours TINA. lI n’est pas vrai que quelle que soit l’issue de 2017, les dotations aux collectivités baisseront « . Et là, le même chœur a répondu: « Ah oui, Mélenchon. Ah, ah, ah  » !

Et bien OUI. Il y a Mélenchon. Et la France Insoumise. Oui, une politique de rupture avec les Traités européens est nécessaire. Et alors ? Ce ne serait pas la première fois dans notre histoire qu’on partage un peu mieux les richesses !  Cela impose de changer les règles du jeu, de passer à une 6ème République, sociale et démocratique. Et alors ? Ce ne serait pas la première fois de notre histoire qu’on convoque une Constituante ! 

Courrez voir le magnifique film de Gilles Perret: la Sociale. On y a apprend comment la Sécurité Sociale a concrètement été mise en place.  A l’époque aussi ils n’étaient pas nombreux à penser et à dire que la Sécu c’était possible !

Autre moment révélateur de ce Conseil: le débat sur le projet de réaménagement de la place de la République. Élu-es d’opposition, n’appartenant pas à la CAO, nous n’avions donc eu aucune information ni sur le projet retenu ni sur les projets écartés, aucune réponse n’ayant été apportée à nos questions à ce sujet en commission… pour un projet qui va coûter (si les prévisions ne sont pas dépassées !) 12 millions d’euros. Par principe, on ne peut pas voter pour un projet qu’on ne connaît pas, a fortiori quand il engage de telles sommes. C’est pourquoi nous avons voté contre. Le 1er adjoint, M. Guérin, m’a répondu qu’il n’était pas possible de faire autrement, que les procédures légales et les règles des marchés publics l’interdisaient.

Diable: les procédures légales  imposeraient à des élu-es de voter à l’ « aveugle » ? Pas impossible. Mais un argument de plus pour changer et vite des règles aussi anti-démocratiques… Vite, vite la 6ème République !

Je suis intervenue aussi notamment sur deux autres délibérations concernant l’une la politique de la ville et l’autre l’adhésion de la Ville à l’association Nos Quartiers ont des Talents. Nous nous sommes abstenus sur ces délibérations. Sur le fond, ces actions renvoient selon moi à la même politique de « rustines » = des actions qui affichent l’ambition de trouver des bribes de solutions à des problèmes réels, urgents pour la vie de nos concitoyens… mais dont on sait à l’avance qu’elles ne feront que colmater quelques brèches, et ne règleront pas vraiment ces problèmes sur le fond.

« Voter à l’aveugle » : quelle belle innovation démocratique de la municipalité !

L’année dernière nous avons voté la délibération relative au réaménagement de la Place de la République car nous sommes favorables au principe de ce réaménagement.

yeuxVous nous demandez aujourd’hui d’approuver le choix du groupement chargé de ce réaménagement et donc du projet qui a été préféré aux deux autres présentés. Difficile pour nous de nous prononcer: nous n’avons eu connaissance ni du projet retenu ni des deux autres. A nos questions en commission, il a été répondu qu’il était prévu de le présenter en octobre aux élus de la majorité avant une présentation publique ultérieure: rien semble-t-il pour les élus d’opposition !

Il s’agit pourtant d’un projet de grande ampleur, qui au total va engager 12 millions d’euros pour la ville ! Un projet donc de même ampleur que la stade de Beaublanc. Il y a donc lieu selon nous d’être vigilants pour éviter de revivre le même type de mésaventures…

C’est pourquoi nous souhaitons un certain nombre de précisions. Vous avez prévu de valoriser les vestiges archéologiques de la Place de la République… Et pourquoi pas. Il semble cependant que jusqu’à présent, la valorisation de vestiges urbains de ce type et de cette dimension a pu poser un certain nombre de difficultés techniques assez lourdes, qui ont même dans certains cas généré des charges de fonctionnement récurrentes imprévues. C’est pourquoi nous souhaitons savoir quel est le périmètre de vestiges concerné par cette mise en valeur ? Et quelles sont les solutions innovantes de valorisation qui ont été proposées par le groupement In Situ ?

Par ailleurs je souhaite revenir sur les fouilles programmées. Tout d’abord bien sûr, je me réjouis que la CET (Commission Éthique et Transparence) que vous avez saisie à ma demande Mr le Maire, ait à une très large majorité adopté ma proposition de procéder à une expertise juridique indépendante, confiée à Anticor, sur les conditions juridiques d’attribution de ce marché. C’est assurément la meilleure méthode pour répondre aux interrogations sur ce marché.

Pour autant demeurent d’autres questions :
• La subvention de 200 000 € que vous attendiez pour cette fouille programmée – selon ce qui nous en a été dit ici même il y a quelque temps – a-t-elle été versée par la DRAC ? L’enjeu pour les finances municipales n’est pas mince puisqu’il s’agit de près de 20% du montant total du coût de ce chantier.
• Avez-vous eu connaissance de l’avis de la CIRA (Commission Interrégionale de Recherche Archéologique) concernant ce chantier ? Nous demandons qu’il soit communiqué au conseil.
• Quel est le résultat de la fouille de diagnostic effectuée cet été par l’INRAP et des vestiges découverts  ?

Nous voterons  contre cette délibération: nous ne pouvons pas voter sur un projet que nous ne connaissons pas !

Intervention à la séance du CM du 28 septembre

Adhésion de la ville à NQT

Vous nous proposez l’adhésion de la Ville à l’association nationale Nos Quartiers ont des Talents pour un montant de 10 764 €.

unknownL’objectif affiché est de mener des actions d’accompagnement vers l’emploi des jeunes diplômés de nos quartiers prioritaires. Il est vrai que le bilan des quinquennats Sarkozy-Hollande est dramatique: un chômeur de plus toutes les 2 minutes ! Et c’est bien pire dans les quartiers populaires y compris pour les jeunes diplômés.

Nous n’avons pas d’opposition de principe même si nous pensons que ce type d’action est loin de pouvoir apporter de vraies solutions, y c pour les jeunes diplômés, au problème du chômage de masse et de la précarité galopante de l’emploi.

J’ai demandé des informations complémentaires en commission sur cette association et un bilan de ses actions. Pas de réponses précises. C’est regrettable. Vous nous dites que 500 jeunes de nos quartiers sont susceptibles de bénéficier de ce dispositif: nous serons très attentifs au bilan qui devra être tiré de cette action.

Intervention à la séance du Conseil municipal du 28 septembre 2016

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