Pôle Viandes Locales: une structure unique en France, respectueuse de la bien-traitance animale

Le Pôle Viandes Locales va ouvrir en septembre 2017 à Bourganeuf. La preuve par l’exemple qu’un abattoir respectueux de la cause animale, c’est possible !

 

Voir le site du Pôle ici

Le dimanche, on a mieux à faire que de courir après le caddie !

Comme l’année dernière, nous réaffirmons ici notre opposition à l’ouverture des commerces le dimanche.

Vous nous proposez comme vous le permet la funeste loi Macron, d’étendre le travail du dimanche en autorisant en 2017 l’ouverture des commerces 7 dimanches au total, si l’agglo émet un avis favorable, contre 5 l’année dernière. Nous présentez-vous à l’appui de cette demande un vrai bilan, économique et social, permettant de prouver l’efficacité dans la durée d’une telle banalisation de l’ouverture le dimanche ? Non.
Où sont les chiffres de l’augmentation de l’emploi grâce au travail du dimanche ?
Où sont les données prouvant qu’il n’y a pas seulement déplacement dans le temps des achats avec le travail du dimanche ? L’ouverture des commerces le dimanche en 2016 n’a en rien permis de dynamiser structurellement l’activité commerciale en centre ville. Chacun le constate: la fermeture des commerces indépendants en centre-ville continue.
Quel a été l’impact pour les salariés et leur vie de famille de l’introduction des jours de repos décalés ? Je rappelle ici à nouveau que nombreux sont les salarié-es du commerce qui ne disposent pas de deux jours de repos consécutifs. Que dans grands magasins et les magasins d’enseignes, nombreuses sont les femmes aux horaires si fluctuants, qu’elles ne les connaissent que de la veille pour le lendemain.

Au-delà de ces questions, plus globalement les enjeux écologiques et les impératifs de préservation de l’écosystème imposent d’arrêter la course au consumérisme. Il est crucial aujourd’hui de préserver au maximum et pour tous et toutes, des temps communs où la consommation ne domine pas. Où l’on peut se reposer, se retrouver entre amis, accéder aux loisirs et à la culture, profiter de ses proches, et notamment passer du temps avec ses enfants.

Nous voterons donc contre cette délibération.

Intervention à la séance du Conseil municipal du 16 novembre 2016

Promesse non tenue: la douloureuse fiscale !

Ce DOB (Débat d’Orientation Budgétaire), Mr le Maire, a manifestement pour vous une seule vocation: préparer le terrain pour faire avaler aux limougeaud-es la très douloureuse potion que vous leur présenterez lors du conseil de décembre, quand il s’agira de voter le budget 2017.

hausse_impots_locauxLa municipalité serait placée selon vous (page 27 du DOB) devant un choix cornélien: ou bien procéder à « une réduction des dépenses de fonctionnement impossible à réaliser sans une remise en cause drastique de l’offre de services de la ville » ou bien « utiliser le levier de la fiscalité ». « Nous préférons faire payer l’usager que le contribuable » c’est ce que vous nous avez dit à maintes reprises ici même. En fait, on aura la totale !

Après avoir frappé les usagers au porte-monnaie en leur faisant payer les musées, les activités périscolaires, les parkings,… vous allez réduire drastiquement l’offre de services de la ville en matière de sport, de culture et d’espaces verts. Et en plus vous taperez les contribuables en augmentant les impôts locaux d’au moins 5% !

La baisse des dotations de l’État est bien réelle. Tirer à boulets rouges sur le gouvernement pourrait s’entendre si vos propres amis politiques ne promettaient pas de serrer encore plus la vis si ils arrivent au pouvoir.

Mais prétendre que là est la cause de tous les malheurs est un peu fort. Si grandes soient les contraintes, un budget est avant tout une affaire de choix. Et aujourd’hui c’est à vous d’assumer les vôtres. Terminé le temps des campagnes électorales qui est pour certains celui des promesses faciles. Faut-il rappeler ici votre engagement inconditionnel de campagne en 2014: « Contenir et tendre vers une baisse des impôts locaux » alors même que vous saviez pertinemment à l’époque que les dotations de l’État baisseraient, et que le chantier pharaonique du stade était engagé.
On sait à quel point notre système fiscal est injuste et fait peser le poids de l’impôt d’abord sur les classes moyennes et populaires; les grandes fortunes y échappent largement à l’image de Mme Bettencourt qui ne paye aucun impôt sur les 32 milliards d’€ de sa fortune !
Les 4 M€ supplémentaires que vous allez prendre dans la poche des contribuables limougeauds en 2017 ne contribueront en rien à la révolution fiscale dont ce pays à un besoin urgent pour partager les richesses.

Alors bien sûr, il vous faut un motif pour vous justifier: c’est la faute au stade de Beaublanc ! Pour finir le chantier en 2018, vous augmentez les impôts dès 2017 ! Il faut trouver 12 millions d’€ dites-vous. L’équivalent de votre projet de réaménagement de la Place de la République, sans parler du centre des congrès, de la rénovation des Halles centrales, de la vidéosurveillance…

Faut-il poursuivre cette folle aventure du stade qui risque de tourner au fiasco technique et financier et plomber la ville pour des années ? Pourquoi ne pas revoir vos priorités, abandonner des projets comme la vidéosurveillance ou les rééchelonner et en tout état de cause prendre le temps de largement demander son avis à la population ? Vous avez bien entrepris une consultation sur le projet de la place de la République. Au vu de la situation alarmante que vous décrivez, nous proposons d’organiser une grande consultation populaire pour demander leur avis aux limougeauds. Consultation réalisée sous la houlette d’une commission indépendante, comprenant une majorité de citoyens tirés au sort.

Intervention à la séance du Conseil municipal du 16 novembre 2016

Lili bucolique…

Comme cette année Toussaint était ensoleillé, Lili a décidé de faire le tour du cimetière où dorment une partie de ses ancêtres dont ses grands parents paternels.

Une couade

Une couade limousine

Elle n’a jamais trouvé cet endroit triste, y rencontrant toujours une connaissance, des cousins proches ou lointains. Devant ses grands parents, une intense émotion l’étreint toujours.

Pensez, ce sont chez eux que passaient les étés de son enfance. Lili se souvient de tout, de l’évier en pierre avec le seau d’eau, du puits et de la couade, du cantou où elle observait les bûches dans des myriades de flammes colorées, du sol dallé de pierres sur de la terre battue… Elle se souvient des animaux. Le matin, il fallait traire les vaches. Le seau, le banc et, à la main, faire gicler un lait mousseux, tiède dont le goût était proche de la noisette. Cinq ? Pas plus, dont certaines servaient à tracter les charrettes ou charrues. Elles avaient des prénoms, et sortaient au pré après la traite, revenaient à l’étable le soir. Entre temps on avait enlevé le fumier et remis de la paille propre.. Imaginez.. Le soir, les bêtes étaient à nouveau traites.
La vache limousine vêle assez facilement seule. Mais il arrivait de devoir veiller une mise bas délicate, voire tirer le veau avec une corde pour faciliter la délivrance. Lili a vu cela, elle a vu la vache qui léchait son petit. Des « vedelous » disait son grand père. Sans doute il en vendait pour la boucherie, des veaux. Peut être même des vaches. Mais Lili n a jamais vu sa grand mère cuisiner du veau ou du bœuf. Ces viandes étaient trop chères pour eux. Alors oui, il y avait les cochons, on leur faisait cuire « une bacade« , un mélange de légumes et son, très parfumé. Des poules à qui Lili a distribué du blé, des lapins pour qui on allait ramasser de l’herbe..
Et forcement, Lili a vu tuer le cochon. Cette pratique a disparu, tant mieux ! C’était quand même horrible la façon de pratiquer. Elle a aussi vu tuer des lapins, des poules. Mais jamais plus que nécessaire, pour se nourrir. Et surtout les animaux étaient aimés, oui aimés. Lili, avec ses grands parents, a balayé des prés pour que les vaches ne soient pas gênées par les feuilles mortes ! Rendez vous compte !
Dans ce cimetière, Lili se souvient… En ce temps pas si lointain, l’argent ne primait pas en tout. Les animaux étaient encore considérés. Les vieux, les voisins aussi… on prenait le temps. Les abattoirs au travail à la chaine, la malbouffe n’étaient pas encore la règle, le lien social existait. Pas de passéisme n’allez pas croire ! Le minimum vieillesse inexistant, une espérance de vie moindre, mais des lendemains à construire.
Lili ne croit pas en dieu. Et tant mieux ! Si l’au delà existait, que penseraient les grands parents de l’abattage de vaches gestantes ?

Fête de la France Insoumise

ob_a35740_14976851-10205693728503084-14984926659

Spécial élections américaines

Les Clinton mènent toujours à Trump…

jlm

« Le dimanche, on a mieux à faire que de courir après le caddie ! »

Au conseil municipal du 16 novembre, le maire  de Limoges proposera d’autoriser l’ouverture des commerces de détail pour 7 dimanches de l’année 2017.

Il se justifie en arguant du fait que tous les maires de l’agglomération se seraient harmonisés pour en faire autant.

Le groupe LTG bien sûr s’y opposera !

 

Une mort digne pour les animaux d’élevage, c’est possible…

Les informations rapportées hier par la presse concernant notre régie municipale d’abattoir ont été, et à juste titre, source d’une grande émotion et de beaucoup d’interrogations chez nos concitoyens.

unknownNotre groupe a adressé immédiatement un courriel au maire (transmis à la presse) pour demander que tout la lumière soit faite.

Plainte a été déposée par l’association L214 au parquet de Limoges. La Mairie assure quant à elle que l’abattage de vaches gestantes est parfaitement légal. L’abattoir est un prestataire de service; les animaux ne lui appartiennent pas, il n’a donc aucune obligation de pratiquer un « test de grossesse » à leur arrivée. La seule obligation concerne les propriétaires des animaux qui ont interdiction de transporter des vaches dont la gestation est supérieure à 50 jours. La préfecture a confirmé que ce type d’abattage est conforme à la législation française et communautaire.

Nous verrons bien ce qu’en dira la justice mais l’enjeu essentiel ici n’est pas d’abord juridique. Les salariés de l’abattoir municipal font un travail difficile et l’abattoir de Limoges a été classé parmi les meilleurs en Europe par une récente commission européenne. L’enjeu va donc bien-au-delà du droit puisque en tout état de cause le droit autorise ces pratiques: l’enjeu porte fondamentalement sur notre rapport aux animaux, au monde vivant et à notre environnement… Bref sur le type de société que nous voulons.

Des champs à nos assiettes, il faut changer de modèle. Dans son volet agriculture-alimentation, l‘Avenir en commun, le programme de la France Insoumise note que « le modèle agricole productiviste actuel détruit tout: l’écosystème, la santé des consommateurs et celle des paysans ». On pourrait ajouter: il détruit même, légalement, la dignité des animaux d’élevage. L’agriculture écologique que nous prônons se donne ainsi également pour objectif le respect du bien-être des animaux d’élevage. Elle passe par un plan national permettant d’accompagner l’ensemble des agriculteurs dans la transition écologique de l’agriculture, basé notamment sur l’arrêt des projets de fermes-usines; la redéfinition des normes d’élevage (densité, aire de pâturage) en vue du respect de la condition de vie des animaux d’élevage; l’amélioration et l’application effective de la réglementation sur les conditions d’abattage, afin de limiter au maximum la souffrance animale et de rendre possible l’abattage à la ferme. Il va de soi qu’un tel plan de transition intégrera le devenir des salariés dépendant directement de  l’agriculture tels ceux des abattoirs (à l’image de la transition énergétique et de la sortie du nucléaire qui ne peuvent se faire qu’avec les salariés du nucléaire).

Ces propositions de la France Insoumise ne tombent pas des nues. Elles convergent avec bien d’autres.

« Nous savons tous qu’à un moment donné l’animal va être sacrifié. A mon sens, il ne peut y avoir d’élevage sans abattage. Le problème est celui de la mort digne de l’animal », a indiqué à l’AFP Mikel Hiribaren, secrétaire général de la Confédération paysanne.« Une mort digne pour les animaux d’élevage c’est possible », explique Jocelyne Porcher, directrice de recherches à l’INRA.  Des pistes de propositions sont avancées comme celle d’abattoirs mobiles, à la ferme ou via des plate formes collectives reliées à des abattoirs locaux.

Enfin, cette affaire a mis aussi en évidence le rôle crucial des lanceurs d’alerte puisque c’est par un lanceur d’alerte, Monsieur Mauricio Garcia-Pereira que cette question a été mise dans le débat public. Je salue ici le courage de ce salarié. « Il faut protéger les lanceurs d’alerte et investir les salariés d’une mission d’alerte sociale et environnementale » propose à fort juste titre l’Avenir en commun. Pour ma part, en tant que membre du Conseil d’Administration de l’Abattoir, j’ai adressé au nom de mon groupe un courrier au Président du CA demandant sa réunion d’urgence notamment pour auditionner ce lanceur d’alerte et j’ai demandé qu’aucune sanction ne soit prononcée à son encontre. 

« Je voudrais, moi aussi, être libre et heureuse… »

Il me semble opportun de publier cette lettre d’une jeune « migrante », une réfugiée arrivée à Limoges il y a quelques mois, à l’âge de 20 ans, déboutée du droit d’asile…

unknownPour celles et ceux qui ne comprennent pas ce qu’est la douleur de l’exil, le Maire de Limoges par exemple ! Merci à celui qui m’a transmis cette lettre et à la jeune fille qui l’a écrite, de m’autoriser à la publier.

« Arrive un moment où toute ta vie bascule et tu dois tout recommencer à zéro. Imaginez. Du jour au lendemain, vous devez tout abandonner: famille, amis, amour, maison où vous avez grandi, pour partir. Par obligation. Et vous devez laisser derrière vous un lieu où vous avez tout vécu pour refaire votre vie. Encore aujourd’hui, c’est difficile.

Vous arrivez dans un autre pays, dans une autre ville. Là, vous découvrez des personnes que vous ne connaissez pas, que vous ne comprenez pas, une autre langue, d’autres coutumes… Par une nuit froide d’automne, on se retrouve ainsi au milieu d’une ville, parmi des gens heureux, d’un bonheur qui ne nous concerne pas. Dans cette ville, je vois des parents avec leurs enfants, des amis et des copains réunis, souriants… Des sourires qui me manquent tellement ! Les jours passent un à un. La peur nous étreint.

Tous les matins nous restons devant la préfecture ou devant l’OFFI pour «chercher une solution»: nous couchons tous les soirs dans des lieux improbables. La nuit, nous dormons très peu, tellement nous avons peur… de la nuit. A l’aube, nos jambes refusent de nous porter: manque de nourriture, manque de sommeil, manque de moral. Parfois mon cœur est fatigué. Lasse aussi, je rêve: « Si nous n’avions pas du quitter le pays, je serais dans mon lit, dans ma maison, au milieu des miens ». J’ouvre les yeux. Je me sens si seule, même si tout près de moi, il y a mon frère, il y a mon père, il y a ma mère. Et les jours passent, aussi tristes les uns que les autres. Nous errons d’un lieu à l’autre, d’un point à l’autre de la ville à la recherche d’un hébergement qui ne vient toujours pas.

Vingt ans de travail, de préoccupations et de sacrifices pour mes parents et tout s’effondre brutalement pour pouvoir protéger nos vies.

Maintenant, nous ne pouvons plus penser notre avenir. Il a sombré. Comme le Titanic qui a englouti de nombreuses vies, il a englouti aussi la nôtre.

Ce fut aussi difficile quand l’école commença: personne à côté de moi, pas d’amis. J’étais seule et effrayée. La cour de l’école était toujours pleine de jeunes qui parlaient ensemble, qui chantaient, qui souriaient, qui discutaient entre eux. Et je pensais: « Les autres sont ensemble. Et toi, tu arrives seule, tu restes seule, tu repars seule ».

Un jour, peut-être, tout cela finira. Mais quand ?

On reçut un appel de mon pays nous annonçant le décès d’un proche: mon cher grand-père. Mais que peut-on faire quand on n’a aucun droit ? La maison se remplit de noir. Nous étions tous en deuil, tous en pleurs. Anéantis. Mon Dieu ! Deux ans de galère… Est-ce que je mérite tant de chagrin ! Et depuis, je tremble à chaque nouvelle sonnerie du portable.

Mon stylo, mon papier… ma vie n’est pas finie.
Je dois juste dire que je voudrais, moi aussi, être libre et heureuse comme quiconque en ce monde »

Load more