Les employé.e.s de commerce ont droit eux-aussi au repos dominical !

travailler-dimanche-non-1-1Nous réaffirmons ici notre opposition résolue à l’ouverture des magasins le dimanche.

Cette ouverture n’a pas d’intérêt clairement démontré pour l’emploi: qui peut croire qu’on peut dépenser le dimanche l’argent qu’on n’a pas le samedi  ?  Par contre il est certain que les premiers à pâtir d’une telle mesure sont les salarié.e.s les plus précarisé.e.s et les plus mal payé.e.s.

Vous le savez fort bien: celles qui devront travailler le dimanche sont très souvent des femmes, à temps partiel contraint, qui triment pour 700 à 800 € par mois. Alors même que fréquemment ces jeunes mères de familles monoparentales n’ont pas de solution de garde pour leurs enfants le dimanche, on ose nous parler de volontariat ! Mais où est le volontariat quand on est désigné d’office, très souvent sur la base du chantage à l’emploi ?

Faut-il rappeler ici que nombreux sont les salariés du commerce qui ne disposent pas de deux jours de repos consécutifs. Que dans les grands magasins et magasins d’enseignes, nombreuses sont les femmes aux horaires si fluctuants, qu’elles ne les connaissent que de la veille pour le lendemain. Et on ose les priver de repos dominical !

A Paris, plus de la moitié des employé-e-s du BHV viennent de rejeter le travail le dimanche. Ils et elles refusent à juste titre de devenir des citoyen-ne-s de deuxième zone en perdant ce droit chèrement acquis.

Sans compter que nombreux sont aussi les petits commerçants sans salariés qui sont contraints de « suivre » si les autres ouvrent, alors qu’ils aimeraient bien eux-aussi pouvoir se reposer le dimanche.

Nous réaffirmons ici, contre les macronades de tous poils, qu’il est crucial de préserver au maximum et pour tous des temps communs où la consommation ne domine pas, et où l’on puisse profiter de ses proches, et notamment passer du temps avec ses enfants, accéder aux loisirs, etc. En cette période en particulier, il est plus que mal venu d’appeler au vivre ensemble et à la cohésion sociale et en même temps de prendre des décisions qui en sapent les bases.

Intervention au Conseil Municipal du 24 Novembre 2015

A la Bastide: « on veut du boulot, du vrai boulot »

Sans titreLe jeudi matin, c’est jour de marché à La Bastide. Sous un grand soleil, nous y étions ce 30 novembre pour diffuser notre journal d’élu.e.s: très bon accueil de la population. Dès lors qu’on vient évoquer les problèmes d’emploi, de logement, de cantines, d’activités périscolaires devenues payantes, de tranquillité publique aussi plutôt que de politique politicienne, de pêche électoraliste aux voix et de coups de com sans lendemain, les citoyens montrent beaucoup d’intérêt.

Nous ne savions alors pas que l’après-midi même le Mr le Préfet serait sur place, pour une visite éclair. Et de déclarer devant les caméras que pour lutter contre la délinquance il faut « traiter les problèmes sociaux: problèmes d’emplois, problèmes de revenus, problèmes de logement…« . Pour un peu, on en oublierait qu’il est le représentant de l’État et de son gouvernement dont la politique de droite enfonce précisément dans les difficultés une part grandissante de la population, et les classes populaires en particulier. Comme si le dépeçage du Code du travail par le gouvernement Hollande-Valls-Macron allait lui permettre de transformer ses belles paroles en actes ! On dénombre aujourd’hui plus de 20 formes de contrats de travail dérogatoires au CDI. Si on veut avancer et simplifier le code du travail, alors supprimons les plus précaires de ces contrats. Car à la Bastide -comme à Beaubreuil, sur la ZUP, au Vigenal ou ailleurs…- c’est de boulot, dont on a besoin. De vrais boulots pour les jeunes en difficultés mais aussi pour les plus âgés à qui, passés 45 ans, on explique qu’ils n’ont plus aucune chance de décrocher un vrai job.

Vendredi matin, je suis revenue à la Bastide pour poursuivre le dialogue avec des habitantes du quartier. La visite du Préfet les a laissées indifférentes, tant elle est assimilée à une pure opération ponctuelle de communication. Mais ce reportage et surtout son commentaire final, lui, faisait parler car on a a assez  de la stigmatisation médiatique dans le quartier. « Comment ça, ils n’ont trouvé personne du quartier pour parler ? S’ils n’étaient pas venus à l’improviste, sans prévenir quiconque, pour une opération coup de poing, et s’ils avaient vraiment voulu des témoignages, ils auraient trouvé ! On leur en aurait parlé, nous, de petits jobs, de chômage et de fin de droits, de démolition des bâtiments sans relogement de tous,… » 

Mr le Préfet prône médiatiquement la « reprise du dialogue ». On en est bien loin. Il faudrait pour cela traiter vraiment les problème de fond et sortir du seul affichage médiatique !

 

Voir aussi : «  Visite des autorités dans le quartier de la Bastide: En deux mots: du boulot », L’Écho, 30 octobre 2015

€au potable: du milieu naturel au consommateur…

C’est bien volontiers que je relaie cette heureuse initiative sur l’eau de mes ami.e.s et camarades de Isle Terre de Gauche.

ITDGDes liens utiles sur le sujet :

Le Code de l’eau, B. Drobenko et J. Sironneau, Ed. Johannet,

Droit de l’eau, l’essentiel, B. Drobenko, Ed. Galino

Une victoire face aux multinationales: ma bataille pour l’eau de Paris, Anne Le Srat, préface G. Amard, Ed. Les petits matins

La gratuité de l’eau, des transports, de l’énergie… est-ce faisable ? Lyon vidéos

L’eau est un bien commun, campagne nationale du Parti de Gauche sur l’eau

Pitoyable référendum !

refIls sont vraiment impayables ces socialistes ! « OUI à l’unité »  Tu parles…

Nous diffusions, avec des ami.e.s militant.e.s de Limoges Terre de Gauche notre journal municipal des élus devant un école de la ZUP quand l’équipe de Patricia Issa, de la rédaction nationale de France 3, est venue nous filmer. J’aime bien ces rencontres avec des familles devant les écoles. On dispose d’ un peu de temps pour échanger vraiment. J’ai ainsi appris que la mairie avait soigneusement oublié d’indiquer aux familles que les études après la classe étaient redevenues gratuites suite à la mobilisation tenace de l’année dernière du Collectif pour la gratuité des activités périscolaires.

Les journalistes voulaient savoir ce que nous pensions du référendum du PS et si nous allions aller voter ! Et puis quoi encore ?

Hollande et Valls font une vraie politique de droite, jusqu’à retenir en garde à vue comme des bandits des travailleurs d’Air France qui se battent pour garder leur emploi. Une politique qui, avec les licenciements et le chômage, sème la désespérance et l’écœurement dans les usines et le bureaux, un politique qui fait grimper le vote FN et l’abstention. Mais motus… De cela surtout il ne faut pas dire mot ! Et il faudrait s’unir face à la droite et à l’extrême-droite ?

Ben voyons. Comment peuvent-ils oser ? Le PS fait l’insigne honneur au « Peuple de Gauche » de le consulter et ce fichu peuple n’est même pas capable de lui en être reconnaissant ? « Après tout le Peuple de Gauche s’il se réveille pas, ce sera tant pis pour lui, il aura le FN  » serine-t-il benoîtement. La peur du FN comme seul programme. On croit rêver.

Mais comment osent-ils ainsi se moquer du monde !

Un journal d’élu.e.s pour rendre compte de notre action

Distribution militante du journal devant une école limougeaude

Distribution militante du journal devant une école limougeaude

Il y a maintenant un an et demi que nous avons été élu.e.s au Conseil Municipal de Limoges…

Un des axes forts de notre programme municipal est de favoriser la démocratie participative et redonner un véritable pouvoir de décision aux citoyens. Ce qui suppose au minimum de les informer de notre action, de leur rendre régulièrement des comptes sur l’exercice de notre mandat.

C’est ce que nous faisons notamment avec la réalisation d’un journal d’élu.e.s. Nous sommes heureux de présenter le premier numéro d’une série que nous espérons la plus régulière possible.

Nous irons à la rencontre des limougeauds et des limougeaudes en distribuanrt ce journal sur les marchés de la ville, devant les bibliothèques, à la sortie des écoles…

 

 

Au sommaire :journal
  • Edito : « Haro sur le social ! »
  • Une démocratie au rabais.
  • Les caisses ne sont pas vides !
  • Sécurité : qui doit avoir peur de quoi ?
  • Transports : mauvaise direction.
  • Beaubreuil : quartier populaire ignoré et abandonné.
  • Le social : un choix politique, pas budgétaire.
  • Réforme des rythmes scolaires : la gratuité mise à mal
  • Nous voulons garder Saint-Trojan ! (accompagné du quizz : Saint Trojan, vrai ou faux ?)

 

Cliquer sur l’image pour télécharger le journal

Lombertie, la politique et les ratés de la domination symbolique !

sexistesMorceaux choisis des réponses du Maire de Limoges, le Docteur Lombertie (chef de pôle hospitalier à l’hôpital de Limoges-Esquirol)  aux questions des élues de l’opposition :

« Quels que soient vos fantasmes, vos désirs ou votre sentiment de toute puissance… »  Conseil municipal du 29 septembre 2015

« Mais vos désirs sont des ordres et si vous vouliez bien me fouetter aussi, ce serait avec plaisir » Conseil municipal du 25 juin 2015

« Alors votre souci, votre amour du L.F., je le connais, je ne le remets pas en cause et je n’ai rien contre l’amour mais là ça devient du vice » « L’amour vous fait divaguer… » Conseil municipal du 19 novembre 2014

« Mais ça vous va bien la colère » « Je suis content que nous ayons des rapprochements » Conseil municipal du 30 septembre 2014

« Vous avez un ton charmant qui vous va si bien ». Conseil municipal du 8 juillet 2014

On pourra vérifier et compléter cette liste en visionnant les séances des conseils municipaux sur le site de la mairie de Limoges.

Le plus significatif et révélateur, c’est la première réaction de défense de Mr Lombertie : « Le problème avec les hommes et les femmes politiques c’est que ce sont des politiques » dit-il. Effectivement. Et si c’était bien là le cœur de l’affaire ? Mais alors se pose une autre question: en dehors de la sphère politique ce type de propos serait-il acceptable à l’endroit des femmes ?

Dans la sphère publique et politique, entre élu.e.s, il n’y a aucune relation hiérarchique, il n’y a qu’une relation de majorité à minorité, ce qui n’a rien à voir. Serait-ce cela alors le problème ? Nous, élues d’opposition, nous pouvons, on pourrait même dire que nous devons (pour respecter le mandat donné par nos électeurs) réagir librement, en conscience à ses décisions, et éventuellement les contester. Monsieur le Maire aurait-il une difficulté à accepter que des femmes (élues) puissent contester ses décisions et ne pas dire oui à tout ce qu’il fait ? Mais la démocratie n’est-ce pas précisément cela: la confrontation argumentée sur pied d’égalité ? Objectivement, lors des séances du Conseil municipal, nous sommes dans une relation de symétrie et d’égalité de droit à l’expression et à la parole avec n’importe quel autre élu, fut-il le Maire. Le fait qu’il ait une majorité ne saurait effacer cela. Manifestement c’est ici que le bât semble blesser. En séance du Conseil municipal, ce type de domination symbolique (par l’exercice de la parole) peut tomber à plat précisément par ce que c’est un lieu d’exercice a priori non hiérarchique de la parole. Qu’il le veuille ou non, Monsieur le Maire devra appendre qu’il ne pourra nous traiter autrement que correctement, sous peine de retours de bâton cinglants.

Mais poursuivons: serait-ce alors qu’ailleurs, dans la sphère domestique ou plus encore dans la sphère professionnelle, on pourrait, quand on est un homme investi d’une autorité hiérarchique se permettre ce type de propos vis à vis de subordonnées femmes ? « S’il fallait retenir une profession où le sexisme est patent, c’est sans nul doute la formation et l’exercice de la médecine », écrivait en 2011 dans un billet au titre évocateur – Le silence du sexisme– Patrick Pelloux.

Mais pourquoi en serait-il ainsi ? « Pourquoi la médecine est-elle un secteur où dominent encore de nombreux préjugés sexistes ? Il y a là, comme pour tous les métiers fortement ségrégués en fonction du sexe, des raisons historiques… Une tradition, véritable rituel d’initiation des étudiants en médecine qui dissèquent pour la première fois, est révélatrice d’un sexisme très fortement ancré dans la profession au XIXe. La «photo de groupe» des jeunes qui découvrent le métier s’effectue alors devant un cadavre, mais pas n’importe quel cadavre. Il s’agit le plus souvent d’un cadavre de femme, ou d’une prostituée à qui on demande de faire la morte. Cette scène est d’ailleurs devenue un «classique» de la photographie pornographique, selon Vincent Barras. Pour conjurer la mort, c’est la femme qu’on tue, ou qu’on domine, comme une démonstration de la puissance de vie masculine. » remarque la journaliste Aude Loriaux.  Pour Martin Winckler, médecin et auteur, ces pratiques sexistes dans le milieu médical « sont la manifestation d’un sentiment d’appartenance à une caste, propre aux médecins français, qui pendant très longtemps venaient des milieux les plus favorisés de la société française. La société française elle-même est très féodale et très hiérarchisée et les étudiants, comme les médecins, continuent de penser qu’ils font partie des classes supérieures et reproduisent ainsi les codes de l’aristocratie. C’est parce que les médecins français, formés dans cette société, sont élitistes que leur comportement par rapport au sexe ou au corps peut être paternaliste, brutal ou méprisant. ». Il  dit bien « peut » et non pas « doit ».

Et de conclure : « Toute la société française est concernée par ces problèmes, surtout lorsqu’il s’agit de professions d’autorité. Mais ce n’est pas parce que c’est la norme qu’il ne faut pas la changer. »

On est bien d’accord… Et le plus vite sera le mieux !

Ils ont parlé de notre conférence de presse :

 

A la BFM, c’est la gratuité qui paye !

BFMJe reviendrai sous peu sur cette séance invraisemblable du Conseil, sur notre conférence de presse dénonçant les dérapages sexistes récurrents du Maire à l’égard des élues d’opposition et les réactions très révélatrices de Mr Lombertie à ce sujet. Je garde un goût très amer de la séance de mardi, bien sûr pour le scandale qui s’y est produit et le fait qu’il était évidemment impossible, en conscience, de continuer de siéger dans ces conditions… Mais du coup, une délibération très importante a été votée sans la moindre discussion démocratique, sans la moindre remarque ni opposition, alors que nous y sommes farouchement opposés: la fin de la gratuité des prêts à  la BFM pour les non limougeauds.

Voici donc le texte de l’intervention que j’aurais du faire pour expliquer notre vote contre cette délibération.

Nous sommes résolument opposés à la fin de la gratuité des prêts de la BFM pour les usagers domiciliés hors de Limoges.
Les motifs financiers que vous invoquez ne tiennent pas. Les recettes générées par les inscriptions des non limougeauds couvriront une part très faible du fonctionnement de la structure, et vous le savez fort bien. Un usager payant coûte plus cher qu’un usager gratuit. Combien la facturation aux non limougeauds va-t-elle générer de dépenses de gestion supplémentaires ? Vous vous gardez bien de répondre à cette question. Avec la gratuité, les agents de la BFM peuvent se consacrer à leur métier de diffuseurs, d’éducateurs et non à des activités de facturation et de gestion mangeuses de temps et d’argent. La gratuité donne du temps à l’essentiel !
Par contre on sait fort bien que la facturation conduira à une baisse des inscriptions. Pas besoin d’être devin pour connaître la suite. Cette baisse d’activité génèrera mécaniquement une hausse du coût par usager. Vous nous direz alors qu’il faut trouver de nouvelles recettes et donc en finir avec la gratuité aussi pour les limougeauds. D’ailleurs vous avez bien pris soin de modifier le règlement intérieur en conséquence: vous avez fait disparaître de la nouvelle rédaction toute référence à la gratuité, alors que vous auriez très bien pu garder l’ancienne formulation en précisant que la gratuité s’appliquait aux limougeauds !

L’argument financier n’est donc qu’un prétexte: votre opposition à la gratuité est fondamentalement idéologique. La gratuité est un enjeu de société: c’est le partage, la mise en commun, le meilleur moyen de lutter contre la discrimination sociale et culturelle. C’est de cela que vous ne voulez pas ! Vous nous dites qu’il serait juste de faire payer le prêt aux non limougeauds puisqu’ils ne payent pas d’impôts à la ville ! Mais allez-vous aussi bientôt leur facturer l’entrée dans nos jardins publics ? Vous assénez comme vérité d’évidence que payer ce serait respecter, et que la gratuité serait « déresponsabilisante » pour les usagers. Mais le respect d’un service n’a pas grand-chose à voir avec l’existence d’une transaction monétaire. C’est même tout le contraire que l’on constate. Notre BFM est gratuite; c’est un lieu de passage, de rencontres, d’échanges, de création. Et nulle dégradation, nulle incivilité ne sont à regretter pour autant.

A l’heure où nombre de services en ligne sont gratuits pour leurs utilisateurs, la gratuité des services des bibliothèques est essentielle pour faciliter l’usage régulier ou occasionnel de tous les types d’usagers. La gratuité est un pont entre les gens, entre les cultures. Nombre de services sont bel et bien gratuits dans notre pays, grâce aux luttes menées au fil des décennies. Ecole, santé, services administratifs… Mais ils sont peu à peu grignotés par les logiques marchandes. Alors qu’au contraire, les sphères de gratuité devraient s’étendre.

Bien sûr, tout ne peut pas être gratuit. Raison de plus pour savoir différencier ce qui doit l’être de ce qui doit être tarifé. L’eau vitale devrait être gratuite, évidemment pas l’eau pour remplir sa piscine privée ! Ce qui est nécessaire et vital pour tous doit être gratuit. De même que l’école doit être gratuite pour tous, comme devrait l’être réellement l’accès à la santé ou aux transports en commun urbains, les prêts de notre bibliothèque publique doivent rester gratuits…

Intervention prévue pour la séance du Conseil municipal du 29 septembre 2015

Question orale sur le maintien à Limoges de la DRAAF

DRAAF

Classes de découvertes: l’organisation d’une liquidation ?

Unknown-4La nouvelle organisation des classes de découverte avec nuitées que vous nous proposez, Mr le Maire signifie pas moins que la fin programmée de ces classes, au moins de celles qui permettaient un vrai brassage social.

Les classes de mer n’y existent plus ! Et pour cause… Vous prévoyez de vendre Saint-Trojan ! Nous dénonçons vigoureusement un tel projet de liquidation du patrimoine social de la ville. Cette vente serait une catastrophe pour nos enfants, notamment ceux des milieux populaires, pour qui le centre est synonyme de droit effectif aux vacances ou aux loisirs. Ils n’auront plus accès à ces temps d’émancipation et de découverte. Finies aussi donc les classes de découverte à la mer pour les enfants de toutes origines sociales, vrais moments de mixité sociale.

Quant aux classes à la montagne qu’en restera-t-il puisque la ville se désengage du financement de l’encadrement, du transport et des activités des enfants ? Quelles sont les classes qui pourront encore partir dans de telles conditions ? Seulement celles dont tous les élèves auront des familles en capacité de payer le prix fort. Jusqu’à présent, la participation des familles étaient fonction du quotient familial et ne représentait, même pour les parents les plus aisés, qu’une part réduite du coût de revient du séjour. L’organisation que vous proposez aujourd’hui va laisser à la charge de toutes familles des sommes telles que seules certaines pourront payer; si bien que dans la plupart des cas, les enseignants, dans l’incapacité d’emmener tous leurs élèves, devront renoncer purement et simplement à l’organisation de ces classes.

Décidément cette équipe municipale ne brille que par une chose: son obsession antisociale ! Il va de soi que nous voterons contre cette délibération consternante.

Intervention au Conseil municipal du 29 septembre 2015

Non à la subvention pour restaurer l’église nouvelle d’Oradour

La Fondation du patrimoine a lancé une souscription pour restaurer l’Église nouvelle d’ Oradour/Glane, reconstruite en 1952 et qui selon ce qui nous a été dit en commission des finances est propriété du diocèse. Vous proposez, Mr le Maire, que la ville participe par une subvention de 5 000 €. Nous sommes tous et toutes ici attachés à la mémoire du massacre d’ Oradour. Mais la restauration de l’église nouvelle, lieu de culte des catholiques ne nous paraît pas relever essentiellement de l’entretien de cette mémoire.
Pourquoi financer alors la restauration de cette église plutôt que celle d’Isle, du Vigen, d’Aureil… pour lesquelles la Fondation du patrimoine a aussi ouvert une souscription ? Ou pour tout autre lieu de n’importe quel autre culte ?
En ces temps où vous n’hésitez pas à pratiquer des coupes rudes dans les dépenses sociales municipales au prétexte qu’il n’y aurait pas d’argent dans les caisses, nous pensons qu’un telle subvention n’est pas prioritaire dans les dépenses municipales.
En conséquence nous voterons contre cette délibération.

Intervention au Conseil Municipal du 29 septembre 2015

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