Question orale sur la politique sociale de la ville en matière de transports en commun

En 2014, lors de la campagne électorale, vous aviez promis, M. le Maire, « de faciliter l’accès aux transports en commun avec la gratuité pour les étudiants et les demandeurs d’emploi ».

Il existe à Limoges un dispositif qui permet aux demandeurs d’emploi inscrits depuis cinq mois en continu auprès des services de Pôle Emploi et sans ressources, de bénéficier d’une carte de transport urbain à 0 € l’année. Or récemment, plusieurs de nos concitoyens, demandeurs d’emploi, se sont vu refuser par le CCAS le renouvellement de cette carte au delà du 30 septembre au motif que les modalités d’attribution allaient vraisemblablement changer à partir du 1er Octobre.

On comprend les fortes inquiétudes et l’incompréhension qu’éprouvent ces personnes, et notamment hélas, de nombreux jeunes sans emploi sur notre ville. La gratuité complète que vous avez promise à tous les demandeurs d’emplois et aux étudiants, reste quant à elle toujours une promesse en attente .

Nos questions sont donc les suivantes : Avez-vous prévu de faire évoluer le dispositif ? Si oui selon quelles modalités et à quelle date ? Et quand comptez vous réaliser la gratuité, pour les chômeurs et les étudiants, conformément à vos promesses électorales ?

La nausée…

UnknownJe suis absolument outrée !

Comment un élu de la République peut-il se livrer publiquement, en pleine séance du Conseil Municipal, devant les caméras qui plus est, à ça ? Faire allusion à la vie privée des élu.e.s est déjà passablement limite, mais nommer un enfant d’élu, mineur de surcroît, pour de viles considérations politicardes ! Là c’est la nausée…

Et ce Monsieur est l’élu responsable pour la mairie aux questions scolaires ? Il est chargé de l’éducation de nos enfants ?! Mais dans quelle ville vivons-nous désormais ? Méprisant totalement la différence entre vie publique et vie privée, il « flique » (quel autre mot trouver ?) sur les réseaux sociaux, dans leur vie privée, aujourd’hui les élu.e.s d’opposition et leurs enfants… et demain qui ?

Avec Gilbert, nous avons décidé de sortir, car quelles que soient toutes nos divergences politiques avec le groupe socialiste – et elles sont profondes – une limite, là, a été franchie, une limite éthique fondamentale qui tient au respect des libertés individuelles et de la vie privée de tous et toutes.

Nous avions pourtant d’autres sujets très importants à l’ordre du jour, avec notamment la délibération sur la fin de la gratuité des prêts à la BFM pour les non limougeauds. Bien sûr nous y sommes farouchement opposé.e.s, bien sûr nous aurions voté contre et j’avais préparé une intervention précise et argumentée. Je suis vraiment navrée de ne pas avoir pu exprimer notre position sur ce sujet qui nous tient tellement à cœur. (J’en publierai le texte ultérieurement)

Mais il y a des moments où, je pense, il faut savoir se faire honneur en marquant sans aucune ambiguïté possible le refus de l’ignoble.

Nous ferons une conférence de presse demain.

Beaubreuil : un bel exercice de citoyenneté…

debat radiodifHier soir, je suis allée au débat public organisé à l’espace Marcel Proust, à Beaubreuil, à l’initiative du collectif citoyen qui s’est constitué cet été lors de la mobilisation contre la fermeture de la piscine. Étaient invités le Maire de Limoges, les groupes d’opposition LTG et PS, le Préfet, le Président de l’Agglo et le Président du Conseil départemental. Bel et riche  exercice de citoyenneté, enregistré par la radio associative du quartier Beaub’FM !

Ce type d’initiative intéresse. Et pourtant… Le Plan stratégique de Limoges (soumis à la délibération du prochain Conseil municipal dans le cadre du Contrat de Ville) note, concernant la rénovation urbaine sur le quartier que « la mobilisation des habitants de Beaubreuil autour de la transformation de leur quartier a été globalement difficile ».

Certes tous les habitant.e.s du quartier ne se sont pas précipités hier soir au débat; nombreux sont ceux qui pensent encore, pas toujours à tort reconnaissons-le,  « Ca ne sert à rien, on ne nous écoute pas« . Là est d’ailleurs peut-être la clé du désintérêt supposé des citoyens pour les affaires qui les concernent. Le même Plan stratégique de la ville relève en effet que « le PRU n’a pas encore produit les effets attendus« . Et si c’était précisément pour cela que les citoyen.ne.s finissent pas bouder les réunions institutionnelles: ils ne voient pas (ou peu) de résultats sur leur quotidien !

Or la salle était bien garnie, hier soir à Beaubreuil pour parler de l’avenir du quartier à l’initiative d’habitantes du quartier. Point de tribune. Point de chefs, sous-chefs ou autres: seulement des citoyen.ne.s, dont certains exercent des fonctions d’élu.es, municipaux et/ou départementaux, notamment Mme Mauguien-Sicard, maire-adjointe à la politique de la Ville qui représentait le maire, et Mr Amrouche, conseiller municipal délégué. Un universitaire aussi, Mr Choukri Ben Ayed, Professeur de sociologie à l’Université de Limoge, qui a remis utilement en perspective le débat..

La préfecture, invitée, n’a pas daigné répondre. Comprenne qui pourra ! Dans le même temps, elle pousse à la création de Conseils citoyens « pour faire une place centrale aux habitants et usagers ou acteurs non institutionnels des quartiers » (Contrat de Ville p. 5). Sans doute, déplorera-t-elle sous peu la faible mobilisation des habitants des quartiers ! Quant à l’Agglo, curieusement absente, elle n’aurait semble-t-il pas reçu l’invitation…

Elles forcent l’admiration, Céline, Catherine et les autres, qui ont décidé cet été de réagir contre la fermeture de la piscine puis de continuer, constatant peu à peu combien cette affaire de piscine condensait les problèmes du quartier: activités pour les jeunes, questions scolaires et éducatives, transports, services publics, commerces, démocratie… A partir de la piscine, tout suit comme une pelote qu’on déroulerait !

Et du mérite elles en ont eu. Quand leur est venue l’idée de ce débat, une question s’est immédiatement posée: où ? Dans une salle municipale, bien sûr. Mais de salle libre et gratuite, sur le quartier, il n’y eut point. Dorénavant à Limoges il faut payer, souvent et beaucoup pour pouvoir réserver une salle. Combien ? 100 € la soirée pour un citoyen lambda. Trop cher, évidemment. Il aurait fallu passer par une association déclarée en préfecture, fournir les statuts,… pour bénéficier du tarif  de 14€. Impossible. Elles ont sollicité mon aide; j’ai réservé la salle au nom de mon groupe d’élus. Histoire révélatrice: la majorité municipale claironne pourtant qu’une nouvelle ère est arrivée, qu’elle va encourager la participation des citoyens…

Le débat fut nourri, souvent vif, avec une participation marquée de femmes, évoquant :

  • les activités périscolaires, désormais payantes et réduites à peau de chagrin sur le quartier du fait de leur décalage cette année d’une heure le soir;
  • la cantine devenue hors de prix dans bien des cas: le nouveau système de forfait pénalisant considérablement bien des familles: monoparentales -et elle sont nombreuses sur le quartier-,  ou aux horaires professionnels décalés,…
  • la fermeture du centre social B58, les menaces sur le bureau de poste, les fermetures de commerces de proximité,…
  • des activités devenues quasi inexistantes  pour les 15-25 ans
  • un réseau de transports publics collectifs notablement insuffisant, notamment pour toutes celles et ceux -et ils sont nombreux- qui n’ont pas de voiture
  • les moyens réduits pour le tissu associatif
  • la réduction d’activités des équipements publics avec l’exemple emblématique de la piscine,…

Où il est apparu progressivement que  la majorité municipale s’en remet aux associations du quartier en matière de politiques et d’actions sociales… alors même qu’elle a confié la présidence de la commission des associations aux élus FN !

Débat intégralement radiodiffusé sur Beaub’ FM 

Samedi 3 octobre  –  9 heures / 11 heures  (89 mgh).

Limoges : la cantine la plus chère de France ?

imagemenucantine.jpg_145x209Selon un reportage de France 3, la cantine à Limoges est une des plus chères de France. L’affaire n’est certes pas nouvelle mais le système aberrant de forfait met véritablement à genoux les parents aux revenus modestes, et/ou aux horaires professionnels flexibles et non choisis.

C’est le coup de grâce. Maintenant, les parents paieront même si l’enfant ne mange pas, ou achèteront le fameux ticket à 6 euros. C’est la double peine. La ville va préparer un repas qu’elle va jeter et les parents vont payer ce repas et payer un repas chez eux.

Lutter contre le gaspillage alimentaire est bien sûr nécessaire et l’ancien système était obsolète mais n’y avait-il pas un moyen plus souple de gérer cette tarification ? Pourquoi de grandes villes comme Bordeaux ou Toulouse proposent-elles des systèmes modernes et adaptés alors que Limoges balbutie avec des méthodes qui ne marchaient déjà pas il y a 20 ans…

Il faut revoir très vite ce système injuste qui s’apparente à un véritable racket auprès de certains parents d’élèves.

 

Alternatiba limousin: c’est le 13 septembre à Limoges !

signature-light1Alternatiba est un «village des alternatives» rassemblant citoyens, associations, entreprises, paysans, collectivités pour montrer que le changement est possible, que les alternatives existent et qu’en plus elles induisent un monde meilleur.

Comme 80 autres villes d’Europe, Limoges sera le théâtre de la première édition de ce village des alternatives au dérèglement climatique pour montrer au monde réuni à Paris pour la COP21 que des initiatives concrètes existent, le tout dans une ambiance festive: une centaine de stands et d’ateliers pratiques, une trentaine de conférence et tables rondes, des animations culturelles gratuites (concerts, spectacles… ), un marché paysan…Vous en trouverez le programme ici.

Notre groupe  « Limoges Terre de Gauche » est au nombre des donateurs qui ont contribué à la réalisation de ce village des alternatives dont nous partageons la démarche et les ambitions. Je vous invite à participer à cet Alternatiba limouzi,

le 13 septembre  à Limoges, esplanade des Casseaux (Rue V. Duruy)

Réfugiés : l’Humain d’abord

10414879_10154387321148561_916784787876643205_nComment ne pas y penser ? Ces files interminables de gens, adultes et enfants, marchant encore et encore pour fuir la guerre et l’oppression me rappellent immanquablement l’exode de 1940 sur les routes de France. A l’époque, notre pays était écrasé. Et pourtant on a su accueillir, dans nos campagnes limousines notamment, tant de réfugiés…

« Ce n’est pas en bloquant l’arrivée des réfugiés que l’UE répondra aux drames toujours plus nombreux de l’immigration » déclare mon Parti, le Parti de Gauche. Il a raison, ajoutant « Il faudrait bien plutôt agir sur ses causes, afin de permettre aux femmes et aux hommes de vivre dans leur pays d’origine sans mettre leur vie en danger. Le Parti de Gauche rappelle également que l’accueil d’un million de réfugiés sur le sol européen ne poserait aucun problème si les pays européens appliquaient réellement le droit d’asile et les obligations humanitaires élémentaires. »

Je serai bien sûr mercredi au rassemblement pour manifester ma solidarité avec les réfugié-e-s et rappeler le gouvernement français à sa responsabilité.

Rassemblement citoyen de soutien aux réfugiés et aux migrants

Mercredi 9 septembre – 18 h – Parc Victor Thuillat à Limoges

Coup de pouce…

1436436765photo_du_collectifDans notre programme pour Limoges, il y a un volet très important pour développer l’agriculture urbaine et périurbaine.

Il s’agit de stopper l’artificialisation des terres agricoles par la maîtrise du foncier et la reconquête des terres vivrières (d’où notre vigilance sur toute délibération du Conseil Municipal concernant le PLU, les projets de lotir qui alimentent le calamiteux mitage du territoire communal et communautaire,…) afin de développer des productions maraîchères bio, possibles créatrices d’emplois agricoles urbains de qualité, de développer les circuits courts et de proximité d’approvisionnement alimentaires,…  Projet d’autant plus pertinent que notre commune dispose sur son territoire même (ce qui n’est pas si fréquent pour des villes de sa taille) avec le lycée agricole des Vaseix d’un établissement de formation de grande qualité. Nous soutenons aussi les initiatives qui relèvent de l’économie sociale et solidaire quand elles s’incarnent dans des projets d’auto-organisation et d’auto-gestion d’activités socialement et écologiquement utiles.

D’où mon soutien résolu et ce coup de pouce amical à un projet à la fois bien sympathique et porteur d’avenir. Ils ne sont certes pas limougeaud-es mais Thomas, Julien et leurs 9 jeunes camarades veulent devenir paysans, en installant une ferme collective à Coussac-Bonneval (dans le sud du département). Ils y produiront, évidemment selon les principes de l’agriculture bio, du pain au levain, des légumes de saison, de la bière artisanale, de la viande de porc, du fromage de vache et de chèvre, de la crème fraîche et des yaourts. Avec une commercialisation locale, un magasin à la ferme abritant un bar associatif et organisant des évènements culturels…

Soutenus par l’association Terre de Liens, le financement de l’installation de la ferme de la Tournerie prend tournure et la collecte avance bien: la collecte d’épargen a débuté il y a 3 mois et déjà 163 000 € ont été réunis sur les 200 000 € à atteindre. Cette somme a été placée sous forme d’actions dans Terre de Liens par 103 souscripteurs, petits ou plus gros. Il ne manque donc plus que 40 000 €. Si vous avez quelques économies, et que vous ne souhaitez ni engraisser les banques ni les perdre dans le prochain krach du capitalisme financiarisé, et que vous préférez épargner solidaire et utile,n’hésitez pas à les contacter pour en savoir plus et/ou à souscrire. C’est ici. (en précisant bien: soutien à la ferme de La Tournerie – 87)

Un os à ronger pour les habitants de Beaubreuil…

chienAinsi donc le Maire de Limoges a tranché: pas de réouverture de la piscine de Beaubreuil, pas non plus d’entrées gratuites à l’Aquapolis pour les habitant-es de Beaubreuil ce que pourtant son adjointe aux Sports, Mme Rozette, avait proposé lors de la réunion du jeudi 16 juillet lorsqu’elle avait reçu une délégation.

Non. Alors que le centre social du quartier, le B58, a été fermé, la piscine elle-aussi reste close. Le maire, qui se revendique -qui l’eût cru- du « gaullisme social », a décidé de mettre en place une navette gratuite pour Beaublanc, en semaine uniquement et selon un dispositif tellement complexe, rigide et inadapté aux besoins réels de la population que le résultat ne fait guère de doute. Pensez-donc: un départ à 14h15 de Beaubreuil et le retour à 18h30. On hésite: s’agit-il d’une ignorance « crade » de la réalité ou d’une mauvaise foi provocatrice  ?

Il a fallu plus de 15 jours à la mairie pour accoucher d’une telle mesure. Et croyez-vous que pendant ce temps elle a seulement pris le soin de demander aux habitant-es leur avis sur le dispositif et les horaires de la navette ? Que nenni… Manifestement on ne sait pas à la mairie de Limoges que généralement les enfants en bas âge, en été particulièrement, font une sieste en début d’après-midi. On aimerait aussi savoir si ceux qui ont décidé de ces horaires ont déjà essayé de garder 4 heures de suite de jeunes enfants à la piscine ?

Je veux saluer ici la résolution et la ténacité de ces citoyennes de Beaubreuil qui malgré tout tiennent bon: elles ont été reçues à l’agglo, ont saisi la Préfecture, le Président de la République (voir ici leur communiqué). Et je dois dire que j’ai eu plaisir à cet entretien croisé avec elles sur les ondes de Beaub’FM vendredi dernier. Quoi de plus légitime lorsque des citoyen-nes, qui font face à des problèmes de la cité, demandent à des élu-es d’opposition d’être à leur service dans leur opposition à des décisions prises par la majorité ? C’est même plutôt réconfortant en cette période où il est souvent de bon ton de se lamenter sur la passivité de nos concitoyens…

Et je souhaite vivement que l’appel lancé en fin d’émission pour un débat public contradictoire et radiodiffusé, réunissant dès la rentrée de septembre élu-es, institutions publiques, associations, citoyen-nes  sur l’avenir de ce quartier populaire soit entendu et que ce débat ait lieu !

A suivre donc…

Piscine de Beaubreuil : la lettre des habitants du quartier à leur maire

Photo: L. Vigier

Photo: L. Vigier

Hier soir jeudi 16 juillet, une délégation des habitants de Beaubreuil a été reçue en mairie par Mme Rozette, adjointe au sports, Mr le Maire n’ayant pas daigné rencontrer lui-même ses administrés. La délégation a alors lu la lettre, fort argumentée, rédigée collégialement par des citoyens de Beaubreuil à l’attention de leur Maire. Je la publie ci-dessous afin de la porter à la connaissance de toutes celles et ceux (notamment des limougeaud.e.s) qui sont intéressés et se sentent concernés.

Monsieur le Maire,

Nous avons souhaité nous entretenir avec vous afin de vous faire part des inquiétudes et de l’incompréhension des habitants du quartier de Beaubreuil suite à la décision de fermeture de la piscine cet été.

Cette décision a suscité beaucoup d’émotion et d’interrogations par sa mise en place qui a été ressentie comme injuste : les habitants ont eu le sentiment d’avoir été mis devant le fait accompli. La fermeture est même intervenue plus tôt que prévu puisqu’elle n’a pas ré-ouvert les deux derniers jours de juin, lundi 29 et mardi 30 juin.

Les associations du quartier ainsi que les écoles ne comprennent pas non plus cette mesure; l’équipe éducative et les parents d’élèves de l’école primaire Marcel Proust ont alerté M. Pierre Lafond, adjoint à l’éducation, lors du conseil d’école du 29 juin 2015.

Nous tenons à vous rappeler que le 16 février 2015 la mairie avait déclaré ne pas prévoir de fermeture de bassins sur cette année, et qu’en aucun cas Aquapolis ne représenterait une menace pour le maintien des piscines municipales. Ces paroles ont été contredites bien rapidement puisque le 09/03/2015, la piscine de Beaubreuil s’est vue fermée pendant les petites vacances scolaires, les week-ends et un jour par semaine, entrainant d’office une baisse de sa fréquentation; s’ajoute maintenant la fermeture en période estivale, alors que nous connaissons actuellement un épisode de canicule.

Nous avons entendu vos arguments pour justifier cette fermeture, et nous ne les comprenons pas:
• Vous avez invoqué comme raison la baisse de fréquentation sur l’été 2014. Or cette baisse a été générale en France, partout où les conditions météorologiques ont été médiocres, comme à Limoges. Pourquoi pénaliser la piscine de Beaubreuil pour cette raison ?
• Vous avancez un coût d’entretien trop important de 66 000 euros pour la période d’été alors que le budget global attribué au sport est de 19 millions d’euros, dont 4 à 5 millions d’€ en budget de fonctionnement. Dans le même temps des enveloppes supplémentaires ont été attribuées à plusieurs reprises au CSP. A cet argument nous demandons donc si un service public se doit d’être rentable ? Dans ce cas, fermons écoles, hôpitaux, commissariats…
• Pour terminer vous avancez Aquapolis comme solution de remplacement. Or Aquapolis ne peut se substituer à la piscine de Beaubreuil et ce à plusieurs titres :
1) Il ne propose pas la même proximité: la piscine est située en plein cœur du quartier, elle est accessible à pied et à vélo par les familles et les jeunes; Aquapolis se situe à 4km et nécessite de prendre la voiture ou le bus. Nous vous mettons au défi de venir tenter avec nous de réaliser le trajet pour s’y rendre à pied, et vous pourrez ainsi constater que contrairement à ce que vous avez répondu par courrier à une mère de famille du quartier, il faut bien plus de 20 minutes de marche pour rejoindre le centre aquatique.
2) Il n’est pas accessible à tous types de public. Aquapolis n’est pas adapté aux jeunes nageurs : en effet, le bassin ludique (qui ne permet pas de nager) ayant une profondeur d’ 1,36m, les enfants de moins de 8 ans en moyenne n’y ont pas pied. Même problème pour le bassin de nage qui mesure 50m pour une profondeur de 2m : comment imaginer que de tout jeunes nageurs de 6-8 ans puissent avoir l’endurance nécessaire pour y évoluer ?
3) Ses tarifs sont un frein pour les familles à faibles revenus, ce qui est une discrimination envers les familles monoparentales, les familles nombreuses, les demandeurs d’emploi, les personnes handicapées ayant de faibles revenus.
Pour exemple, l’apprentissage de la nage qui coûte en piscine municipale 4,70€ la séance revient à 7,76€ à Aquapolis. Le prix de l’entrée enfant est à 1€ avec abonnement à la piscine de Beaubreuil contre 3,30€ au centre aquatique.

Par ailleurs, la question de l’accessibilité aux personnes handicapées est un volet important du problème-: la piscine de Beaubreuil est la seule piscine municipale accessible directement aux personnes à mobilité réduite. La fermer revient à priver ces personnes d’un équipement public qu’ils sont en droit d’attendre. Une fois de plus Aquapolis ne peut pas être une solution de substitution, car même si l’équipement interne y est adapté, l’accessibilité y est très mal pensée (le cheminement depuis le parking jusqu’à l’entrée est trop long, la passerelle présente un dénivelé difficile à appréhender avec un fauteuil roulant) et le tarif est lourd à assumer.
Mme Ollivon, championne de France handisport, ainsi que tous les habitants en situation de handicap, sportifs ou non, de la commune, sont pénalisés par cette fermeture. Le préfet a été saisi pour savoir si la situation ne représente pas une entrave à la loi en faveur de l’accessibilité des structures municipales publiques.
De façon générale, la fermeture de cette piscine est vécue comme une mesure supplémentaire portant atteinte à la vie sociale et culturelle du quartier. Cet endroit est un lieu de mixité sociale, de vivre-ensemble auxquels les habitants sont très attachés. M. Amrouche, conseiller municipal sur le quartier nous a confié y avoir appris à nager lui-même.

A cette fermeture s’ajoute l’absence cruelle du centre social B58 (fermé en début d’année), et l’absence cette année d’activités « sportez-vous bien » sur les gymnases du quartier. L’an passé, les enfants avaient la possibilité d’assister aux séances «lecture à la piscine » organisées en partenariat avec la Bfm, ils pouvaient participer aux activités et sorties proposées par le B58, celles organisées sur les 2 gymnases du quartier dans le cadre de l’opération  « Sportez-vous bien ». Cette année, plus aucune de ses activités n’est proposée à nos enfants.
C’est pourquoi nous reprendrons vos propres termes afin de vous rappeler votre engagement en tant que maire de la commune : « On doit penser à créer des espaces de jeux dans la ville. Si vous ne pensez pas à des espaces de jeux à proximité des habitations, si vous ne le pensez pas dans la ville, la ville vous le renvoie dans la figure sous forme de cailloux. Ca doit être une préoccupation. Les adultes comme les enfants ont besoin de s’exprimer physiquement. » (Interview au magazine Belle et Beau 2.0, 19 mars 2014)
Nous vous prenons au mot, et demandons que vous écoutiez les habitants et les 1 100 signataires de la pétition, pour une ré-ouverture immédiate de la piscine.
Nous vous demandons de clairement expliquer aux habitants de Limoges quel sera l’avenir de cette piscine.

Espérant être entendus, nous vous prions de recevoir l’expression de notre sincère respect.

Céline Le Cain, Catherine Evezard, Les habitants de Beaubreuil

• Télécharger cette lettre

• Ce qu’en dit a la presse locale :

– le Populaire

– L’Écho

La preuve du pudding…

UnknownQuel plaisir j’ai eu, hier, de voir ce reportage au journal de 13 heures de France 2 ! Il paraît pourtant que ce n’est pas possible des centres de santé municipaux pluridisciplinaires, avec des médecins fonctionnaires municipaux, évidemment sans aucun dépassement d’honoraires, pratiquant le tiers-payant…

« La preuve du pudding c’est qu’on le mange » disait Engels ! Il en est de même pour les centres de santé municipaux: aussi bien dans des quartiers populaires urbains que dans les déserts médicaux ruraux, des communes créent de tels centres de santé. Cette proposition, nous l’avons faites en 2014 lors de la campagne des municipales.

Voici pour mémoire un extrait de notre programme, dont on nous a assez dit alors:  « Mais, vous ne savez pas que l’Union Soviétique c’est fini ! » Et encore lors du dernier conseil municipal, quels cris d’effroi la majorité municipale n’a-t-elle pas poussé quand nous avons proposé de conditionner les aides qu’elle accorde pour l’ouverture d’un pôle santé avenue Montjovis à l’engagement des professionnels concernés de ne pas pratiquer des dépassements d’honoraires ! Ouvrons donc alors un centre municipal de santé dans ces bâtiments appartenant à la Ville !

Le programme de Limoges Terre de Gauche

« Pour une réelle politique municipale publique de santé
Les politiques d’austérité avec leurs cortèges de pauvreté et de précarisation, remettent en cause le droit à la santé pour tous. La tarification à l’acte a conduit à retirer à l’hôpital public des moyens importants à travers notamment la fermeture de services entiers sur le territoire. Les soins dentaires ou ophtalmologiques devenus trop coûteux sont négligés par les familles aux budgets trop serrés, à Limoges comme ailleurs.
Les indicateurs fournis par l’Observatoire Régional de la Santé sur notre ville sont sans appel. Il existe une importante ségrégation d’une partie des habitants qui cumulent les fortes difficultés économiques et sociales dans quelques quartiers de la ville.
Nous voulons mettre en place une politique offensive en la matière avec :
la création de centres municipaux de santé, en commençant par les quartiers déficitaires tels Beaubreuil. Un centre de santé municipal ce sont des professionnels de santé salariés (médecin, infirmières, kiné, dentistes,…avec secrétariat, antenne assistante-sociale,…) qui ont les moyens de pratiquer une médecine comportant une large part d’éducation à la santé, à travers notamment la collaboration médecin/infirmiers. Le secrétariat les décharge également des tâches administratives, augmentant le «temps médical». Une telle médecine, libérée en partie du travail «à l’acte», permet d’éduquer les patients à une certaine autonomie pour la prise en charge de leur santé, ce qui génère des gains qualitatifs pour les patients, et économiques pour le système de santé »

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