Première Nuit Debout à Limoges…

Comme beaucoup, j’étais hier soir au premier RDV de Nuit-Debout à Limoges

signe NDD’abord une discussion en plénière. La parole circule, ça fourmille d’idées, d’inventivité, d’envies de (re)faire du commun…. Belle idée de reprendre, pour une communication plus efficace en AG, les mêmes gestes que ceux qui étaient utilisés sur la place de la Puerta del Sol à Madrid. Puis ce sont des échanges en petits groupes, ici sur l’éducation, la santé, les actions à mener, là c’est un atelier lecture.

Un bonjour amical aux ami-es d’un soir (notamment Julie et Stéphane) avec lesquels nous avons parlé santé, souveraineté monétaire,… Et grand merci à celles et ceux qui se sont démenés pour que tout cela puisse avoir lieu.

A Paris, le 3 avril, lors de la première AG de la Nuit Debout, Frédéric Lordon proposait deux grands objectifs politiques:

 » Nous n’occupons pas pour occuper; nous occupons pour atteindre des objectifs politiques. Lesquels ?

Deux me semble-t-il : le premier c’est la convergence des luttes qui doit être vraiment notre azimut… Où en sommes-nous. Il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître: pas très loin pour l’instant. Il faut que nous nous méfions de notre entre-soi; nous sommes tous assez homogènes. Il y a dans la société plein de catégories, plein de groupes qui ne viendront pas spontanément, qui ne se sentent pas concernés par ce que nous faisons alors qu’ils sont directement concernés… Mon rêve serait qu’on établisse ici en miniature une espèce de tableau de la France en état de révolte, de la France en état de sédition.

Et de ce tableau, il faudrait que nous fassions quelques chose. Quoi ? je mets ma proposition au pot commun… Je dis qu’il faudrait que nous écrivions une constitution, la Constitution de la République sociale. La République Sociale, c’est l’exact contraire de la République d’aujourd’hui, qui est la république bourgeoise, et qui sanctuarise dans ses textes le principe de la propriété privée des moyens de production. Écrivons la constitution de la République sociale pour nous libérer de la propriété privée du capital »

J’ai le même rêve.

Quelques liens…

• #Nuit debout-Limoges

« Limoges passe sa première nuit debout », France-bleu

« Les participants de Nuit debout veulent repenser le système politique dans son ensemble », les Inrocks

• « Nuit Debout n’est pas un mouvement spontané, il a fallu l’organiser », François Ruffin

• « Pétition, réseaux sociaux, Nuit Debout: la contestation contre le loi travail est-elle d’un genre nouveau ?  » Stéphane Sirot, Historien et sociologue

Lili choquée

- 31 mars 2016 -

– 31 mars 2016 –

Il est un pub dans la cité,
Arborant un style anglais.
Si, toutefois vous y entrez
Pour un repas savourer,
Pour boire une bière, un thé
Les patrons, hélas, vous entendez
Gouailleusement, crier.
La patronne reconnaîtrez
Pour au Conseil municipal siéger.
L’établissement, remarquerez,
De clients bien blancs est peuplé.
Il y a de quoi être étonné
De cet état de fait.
C’est que, sur la porte d’entrée
Une affiche est apposée:

CASQUETTES INTERDITES

Gentlemen anglais,
Qui casquettes en tweed arborez,
Facteurs, policiers,
En ces lieux vous n’entreriez ?
Si des Zup et autres cites
Boire un verre vous voulez
Et dans un street wear évoluez
Dans ce bar jamais n’irez.
Vous n’y êtes pas désirés.

RACISME INTERDIT

Frères et sœurs de pauvreté
Jeunesse autre que dorée
Contre l’ostracisme devez lutter
Et ce bar boycotter.

L’opposition déterminée du groupe LTG à ce budget de régression

Sans-titre-1Je veux tout d’abord dénoncer le peu d’informations qui nous a été fourni: un maigre document de 50 pages contre 130 par le passé ! Vous n’avez même pas daigné fournir les ratios obligatoires. Pas non plus de comparaison avec le BP 2015 pour les grands domaines de l’action municipale, malgré nos demandes.

Sans parler des modifications multiples de périmètres qui rendent difficiles les comparaisons… Tout a vraiment été fait pour empêcher la transparence: il faut dire que vos choix sont tellement calamiteux pour la Ville que ceci explique peut-être cela !

Une politique publique d’intérêt général c’est un projet à la fois bon pour le présent et pour le futur. Ce qui suppose d’équilibrer la capacité d’intervention actuelle (le fonctionnement) et la capacité d’investissement et d’en accepter la transparence. Mais là on est bien loin du compte.
En ce qui concerne l’investissement vous vous targuez de maintenir un programme de 30 millions d’€, dont 10 millions pour la « qualité et la sécurité du cadre urbain ». C’est ronflant… En fait il s’ agit pour l’essentiel de politique sécuritaire, de stationnement et pour 1,4 million du début du programme de la Place de la République… le reste soit près de 5 millions, et bien on ne sait pas ! Sur les 30 millions, il y a le ¼ de l’enveloppe dont on n’a pas daigné nous informer de l’utilisation prévue.

Ce qui n’empêche pas qu’au nom de cet effort d’investissement à autofinancer, on taille allègrement dans les dépenses de fonctionnement. Ce budget signe clairement l’engagement d’un grand chantier de destruction de pans entiers de l’action des services municipaux.
Les recettes de fonctionnement prévisionnelles baissent de 1 million d’euros… Assurément, ce n’est pas rien ! Mais est-ce que cela justifie de baisser les dépenses de plus de 3,5 millions ? Oh certes, tout ne baissera pas: vous avez trouvé une nouvelle danseuse. La LGV est moribonde ? Qu’à cela ne tienne il y a l’aéroport de Bellegarde dont il faut combler le déficit d’exploitation vertigineux: 1,7 million de subvention soit une hausse de 25 %.
Les contreparties sont sévères ailleurs: baisse de plus de 18% des crédits pour les Centre Culturels Municipaux, de 25% pour les piscines et gymnases municipaux ou pour les archives municipales, baisse de 22% pour la BFM, de 25% pour les actions en direction de la jeunesse… Et le pompon, c’est pour les espaces verts: – 450 000 € ! On divise par deux le budget d’entretien des terrains et fontaines ou de traitement des déchets.

Et pourquoi cela ? Parce que Limoges dépenserait 2 fois plus par habitant pour ses espaces verts que les villes de la même taille, nous a-t-il été répondu…

On ose à peine faire remarquer qu’en la matière il faudrait peut-être aussi s’intéresser aux surfaces concernées ? Dans quelles villes françaises trouve-t-on le plus de surfaces vertes ? Si l’on en croit l’Union Nationale des Entreprises du Paysage, c’est à Angers, Limoges et Brest où les infrastructures vertes sont remarquables ! Limoges compterait selon ces professionnels 700 ha de verdure.  Il faut « faire du végétal la trame même de l’aménagement urbain, dès la phase de conception » affirme Catherine Muller présidente de l’UNEP qui ajoute que « les études montrent que ce sont également des investissements utiles pour améliorer la santé de nos concitoyens ». On aimerait bien savoir par quel miracle on pourra entretenir ce patrimoine vert en divisant son budget par deux alors même que d’ores et déjà les agents de ce service n’ont pas toujours le matériel approprié pour faucher ou débroussailler les talus et les pentes dangereuses. Sans parler du recyclage des déchets qui, à l’heure de la COP 21, va lui aussi manifestement sévèrement être touché… L’entretien des zones humides, des coulées vertes et du lac d’Uzurat, des animaux du parc pédagogique de l’Aurence, du jardin botanique de l’évêché qui va à vau-l’eau depuis qu’on y a cassé l’équipe opérationnelle et dispatché les botanistes, tout cela sans doute coûte trop cher à vos yeux. Comme disait un certain N. Sarkozy: « L’environnement, ça commence à bien faire »…
N’auriez-vous pas en fait en tête de réduire drastiquement les surfaces vertes de la ville et son fleurissement, de la « dévégétaliser » ? Déjà, on apprend que certains de nos concitoyens sont informés que pour cause de restrictions budgétaires des haies vont être arrachées près de chez eux.
C’est peut-être ça l’attractivité pour vous, au 21ème siècle : d’abord des avions et des parkings !!!

Il va de soi que nous voterons résolument contre un tel budget de régression.

Intervention au Conseil Municipal du 24 mars 2016

La porosité

140631_191901802_ecriture_H161319_L-247x300Le Conseil municipal de jeudi a suscité plus d’une réaction indignée. J’y reviendrai sous peu. Reçu hier ce court mais percutant texte d’un limougeaud insoumis, que je publie avec plaisir.

« Et parfois le flou s’installe. On ne parvient plus à savoir qui est qui. Les déclarations des un-e-s et des autres, les choix de l’équipe municipale, interrogent.
Et puis, au détour d’un article, les masques tombent et l’on y voit plus clair: l’ancien adjoint au maire, responsable des affaires scolaires et du périscolaire rejoint le Front National. Il y a porosité.
Les déçus du gouvernement, ex-PS, annoncent qu’ils soutiendront Jean-Luc Mélenchon, « le candidat de la raison ». Celui-ci déclarait en octobre 2014 : « Comment Le Pen et Zemmour proposent-ils de combattre l’oligarchie ? En développant le service public, la propriété publique et le partage des richesses ? Ils sont d’accord pour ça ? Le contraire ! Pour eux, le problème, ce sont les musulmans. Ils me prennent des mots. Et alors ? Je donne du contenu concret aux grands mots : comment combattre la finance, comment relancer l’emploi. Et il faut convaincre. Je ne suis pas un prophète qui surgit de la montagne avec les tables de la Loi ! C’est un travail collectif de citoyens engagés ! Et comme les anciens électorats se disloquent sous nos yeux, à la fin, ça se terminera entre Le Pen et nous. »
A suivre. »

Pour le retrait de la loi El Khomri, rassemblement à Limoges, le 9 mars !

ob_b0ca8a_code-du-travailLe gouvernement a bien raison de craindre la mobilisation sociale contre la loi El Khomri. Mais un report et un lifting ne suffiront pas, le Parti de Gauche exige le retrait de ce projet de loi.

Il incarne une régression sociale sans précédent et qui compte notamment plafonner les indemnités prud’homales de licenciements, étendre la durée maximale du travail à 60 heures par semaine, faciliter les licenciements économiques, mettre fin aux paiements des heures d’astreinte, autoriser l’employeur à baisser les salaires sans l’accord des salariés concernés et sans raison économique … Rien de tout cela n’a à voir avec les causes et les remèdes à apporter au chômage. Le dialogue social ne peut avoir pour fonction d’affaiblir et de contourner les lois !

La mobilisation est syndicale. Elle est aussi jeune et citoyenne. La pétition pour le retrait de la loi atteint un succès inédit, la jeunesse s’engage dans la bataille à l’image des Youtubeurs de #onvautmieuxqueça.

Syndicalistes, salariés, étudiants, apprentis, citoyens, c’est la France insoumise qui se met en mouvement pour faire plier le gouvernement.

Un rendez-vous est déjà pris pour une journée de grève le 31 mars à l’appel de la CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL. Mais nous le savons bien, dés à présent la journée du 9 mars sera déterminante.

Le Parti de Gauche appelle à la mobilisation immédiate la plus large possible,

à Limoges à 11h30 Carrefour Tourny ce mercredi 9 mars 2016.

Communiqué du Parti de Gauche 87

Limoges le 5 mars 2016

Semaine de l’environnement: conférence de C. Morel-Darleux à Limoges

A l’occasion de la semaine de l’environnement,  Corinne Morel-Darleux fera une conférence à l’Université, à l’invitation de l’association étudiante « Engage-toi »…

Qu’on se le dise ! 15 MARS AFFICHE 1

#ChallengePoésie: La loi Travail

« La jeunesse regarde fixement l’avenir de son œil d’aigle, y trace un  large plan , y jette une pierre fondamentale… »

A. de Vigny

Lili, Guignol et Gnafron…

40033766-FLili prend le bus pour se déplacer dans Limoges (parce que dans l’agglo c’est une gageure).

Elle est tombée, en lisant le dernier Info 87, sur les interview (séparées) de Gérard Vandenbroucke et d’ Emile Roger Lombertie.
• GV pense aux difficultés tarifaires des jeunes en matière de paiement (quelle découverte !!!… mais mieux vaut tard que jamais). Lili aimerait le voir dans le bus numéro 10 à 12 h quand il est bondé par les élèves de Renoir et des facs. A n’en pas douter les gamins adorent la promiscuité même moins chère ! Cela dure depuis des années. GV va aussi faire payer les vieux à hauteur de 90 euros/an s’ils ont des ressources. Autrement dit, tous les vieux ou presque… sinon sans ressources tu meurs non ? Et de trouver ces tarifs non scandaleux…

GV, très créatif veut faire prendre le bus « entre famille et amis ». Chouette ! Lili pourra emmener sa délicieuse voisine de 90 ans (qui a des revenus au ras des pâquerettes et pas de voiture) gratos pour aller chiner en ville… Que nenni: après 19h, seulement ! La voisine est pleine de peps mais à 19h, elle se couche. Ca marche aussi le week-end. Le samedi passe encore… mais le dimanche avec un bus par heure, quelle joie !!! Venez prendre le bus avec nous cher GV !!

Lili passe sur le chipotage communauté urbaine, ça finit par la saouler, cet antagonisme politique entre ces deux dirigeants. Non. Ce qu’elle adore, Lili, c’est le chapitre « ordures ménagères« . Car dans son quartier les poubelles « sales » et odorantes ne sont plus collectées qu’une fois par semaine. Ah ! Faire des économies…. au détriment du confort olfactif en période de chaleurs. Venez respirer les doux remugles de poubelles, cher GV. Pour nous faire gober la pilule, l’agglo a posé des collecteurs à compost où les habitants pourront déposer leurs épluchures etc… Lili se voit tellement bien faire 500 mètres avec ses raclures de carottes pour faire écolo. Et surtout sa voisine en fauteuil roulant, ça l’amuse particulièrement, elle. Venez lui en parler cher GV.

Lili passe sur le vélodrome, GV pédale, oui, mais dans la semoule…

Passons à l’interview d’ERL qui « n’aliène pas sa liberté pour 13.63 € par habitant.. ». On l’appelle le chevalier blanc, la la llllaaaa ! Lui son truc, c ‘est la guerre avec GV contre cette communauté urbaine, ça le hante, il fulmine. Concernant les tarifs des bus, il a quand même raison de ne pas vouloir faire payer les retraités. Lili pense que les bus gratuits pour tous sont la solution comme l’ont toujours proposé les listes front de gauche aux élections.

Par contre ERL vit dans un monde parallèle. Lili croit tomber de sa chaise: concernant les tarifs appliqués aux jeunes dans les transports STCL, « Il s’agit d’une manœuvre démagogique. Si vous avez moins de 26 ans et que vous gagnez 3 000 € ou 5000 € par mois est-il normal de ne pas payer les transports en commun ? » Et d’expliquer qu’il fallait mettre une condition de ressources etc… Lili a beau lire et relire, elle n’en revient pas. Un jeune de moins de 26 ans qui gagne de telles sommes ? Mais voyons, ERL, il aura acheté sa voiture. Et même il roulera dans une voiture avec chauffeur ! De tels salaires sont bien sur très courants à cet âge. Du coup Lili ne termine pas l’article. Elle est dégoutée de voir ces personnages gérer sa ville.

Elle se fait un potage, jette ses épluchures dans sa poubelle et regarde les horaires de bus pour aller travailler. Oui, ça change se sont les vacances scolaires, donc moins de bus… pour simplifier la vie.

Retour sur un conseil tonitruant !

ob_b0ca8a_code-du-travailLe conseil de ce début février fut donc une séance fort sonnante !

Les parents d’élèves manifestaient contre la fermeture de trois écoles publiques à la prochaine rentrée tandis que les agents municipaux, avec leurs syndicats CGT et FSU, contestaient la remise en cause de l’accord de RTT de 2001, se soldant notamment par la suppression de plusieurs jours de congés pour les agents municipaux. On en trouvera ici le compte-rendu.

Le majorité municipale choisit donc de faire face à la baisse des dotations de l’État résultant de l’austérité Hollandaise en appliquant… les mêmes recettes que le gouvernement: tout « sécuritaire », destruction des services publics, allongement du temps de travail…

Difficile de ne pas voir la convergence manifeste entre la politique municipale sur le temps de travail des agents municipaux et l’attaque violente contre le Code du travail par le projet El Khomri. Il est vrai que nombre de parlementaires de droite viennent d’annoncer qu’ils voteront le texte ! La boucle est bouclée…

J’ai évidemment signé la pétition « Loi travail, non merci » et je vous invite à en faire autant si ce n’est déjà fait. Déjà plus de 600 000 signatures. On peut aller au million ! Et je serai bien sûr aussi le 3 mars au rassemblement devant la mairie.

A signaler aussi :

Loi El Khomri: la vie quotidienne des gens va être détruite
• Le Vrai / Faux UGICT-CGT, très documenté
• Un article qui démonte les “petites manips” de la communication gouvernementale, sur Libération

• La vidéo d’un collectif de vidéastes et de bloggueurs « On vaut mieux que ça »

Lili voulait aller au BAL…

Je publie ici le premier billet de Lili. Lili habite et travaille à Limoges; elle connait bien la ville où elle vit depuis 2007, arrivée de sa Corrèze natale pour rejoindre ce qui était alors la capitale… régionale. Au gré de ses tribulations en ville, elle nous fera de temps à autre des billets d’humeur.

N’hésitez pas à suivre ses aventures limougeaudes.

BAL

Vivre à Limoges – Février 2016 –

Lili referma le « Vivre à Limoges » qu’elle avait parcouru avec attention. Cette annonce d’exposition lui faisait particulièrement envie elle qui, de par sa formation, adorait les costumes de scène et l’opéra. Elle revenait de Moulins et son musée du costume de scène où la dernière expo, justement, était consacrée au costume de danse de ballets d’Angelin Preljocaj avec des pièces de Noureev. Elle se dit qu’un peu de Nijinski et de ballets russes compléteraient agréablement cette visite.
Les voilà partis tous les deux au BAL. Arrivés à l’accueil, force était de constater que la foule n’était pas au rendez-vous. Deux charmantes personnes attendaient derrière leur comptoir. Après s’être acquittés de la somme de cinq euros chacun (en regrettant le temps où la gratuité régnait en ces lieux), Lili et son mari se dirigèrent vers la salle habituelle des expositions temporaires… Fermée !
Désemparés, ils se dirigèrent alors vers les antiquités pour aller vers les étages. Lili se mit à rire « nous qui n’aimons pas les antiquités et qui connaissons celles de Limoges par cœur, ça démarre fort !  » Une dame vint vers eux pour leur demander ce qu’ils cherchaient. « L’exposition ballets russes » dit Lili. « Oh, dit la dame, c’est une petite exposition vous savez. »

Renard argenté et Lili partaient vers l’ascenseur d’un pas décidé. « Hélas, il ne fonctionne pas depuis plusieurs jours. » dit la dame en désignant l’escalier. Ils se regardèrent en souriant: « Pas grave, on va grimper les escaliers, nous sommes des quinquas tous frais. » Enfin arrivés devant la salle, ils se précipitèrent à l’intérieur.

Dans une minuscule pièce, une table vitrine occupant le centre présentait un éventail d’époque, une photo de la Pavlova, quelques articles de journaux, quelques croquis de costumes. Aux murs quelques dessins et photos certes intéressants mais bien rares. Pas un seul costume ! Quelle déception !!!

Un téléviseur montrait des films aussi rares que passionnants de Nijinski en scène. Lili resta bien 20 minutes devant, tout en regrettant un siège. Rien qui ne lui laissa supposer la magnificence de ces ballets russes, la portée historique de leur venue en France dans les arts d’alors. « Sans regarder le film, en 10 minutes c’est terminé » dit Lili. « Tu ne m’en veux pas de t’avoir emmené dans cette exposition si minime pour 5 euros ? Son mari assura que non, tout en reconnaissant le caractère mensonger de la publicité du bulletin municipal.

Ils se consolèrent en allant voir les Renoir, Valadon, Morisot, Guillaumin. « Que devient la promesse de notre Maire d’ouvrir une annexe du musée d’Orsay à Limoges » ? dit Renard argenté. Pour toute réponse Lili se mit à rire. « Faut pas rêver comme certains qui s’y voient déjà. »

Lili jura, mais un peu tard qu’on ne l’y (re)prendrait plus à croire les annonces mirifiques du bulletin municipal !

PROCHAINEMENT : Lili en bus, Lili et les cacas de chiens, Lili fait ses courses dans les rues piétonnes en travaux, Lili a des petits enfants à la crèche et dans les écoles, etc..

 

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