Lili voulait aller au BAL…

Je publie ici le premier billet de Lili. Lili habite et travaille à Limoges; elle connait bien la ville où elle vit depuis 2007, arrivée de sa Corrèze natale pour rejoindre ce qui était alors la capitale… régionale. Au gré de ses tribulations en ville, elle nous fera de temps à autre des billets d’humeur.

N’hésitez pas à suivre ses aventures limougeaudes.

BAL

Vivre à Limoges – Février 2016 –

Lili referma le « Vivre à Limoges » qu’elle avait parcouru avec attention. Cette annonce d’exposition lui faisait particulièrement envie elle qui, de par sa formation, adorait les costumes de scène et l’opéra. Elle revenait de Moulins et son musée du costume de scène où la dernière expo, justement, était consacrée au costume de danse de ballets d’Angelin Preljocaj avec des pièces de Noureev. Elle se dit qu’un peu de Nijinski et de ballets russes compléteraient agréablement cette visite.
Les voilà partis tous les deux au BAL. Arrivés à l’accueil, force était de constater que la foule n’était pas au rendez-vous. Deux charmantes personnes attendaient derrière leur comptoir. Après s’être acquittés de la somme de cinq euros chacun (en regrettant le temps où la gratuité régnait en ces lieux), Lili et son mari se dirigèrent vers la salle habituelle des expositions temporaires… Fermée !
Désemparés, ils se dirigèrent alors vers les antiquités pour aller vers les étages. Lili se mit à rire « nous qui n’aimons pas les antiquités et qui connaissons celles de Limoges par cœur, ça démarre fort !  » Une dame vint vers eux pour leur demander ce qu’ils cherchaient. « L’exposition ballets russes » dit Lili. « Oh, dit la dame, c’est une petite exposition vous savez. »

Renard argenté et Lili partaient vers l’ascenseur d’un pas décidé. « Hélas, il ne fonctionne pas depuis plusieurs jours. » dit la dame en désignant l’escalier. Ils se regardèrent en souriant: « Pas grave, on va grimper les escaliers, nous sommes des quinquas tous frais. » Enfin arrivés devant la salle, ils se précipitèrent à l’intérieur.

Dans une minuscule pièce, une table vitrine occupant le centre présentait un éventail d’époque, une photo de la Pavlova, quelques articles de journaux, quelques croquis de costumes. Aux murs quelques dessins et photos certes intéressants mais bien rares. Pas un seul costume ! Quelle déception !!!

Un téléviseur montrait des films aussi rares que passionnants de Nijinski en scène. Lili resta bien 20 minutes devant, tout en regrettant un siège. Rien qui ne lui laissa supposer la magnificence de ces ballets russes, la portée historique de leur venue en France dans les arts d’alors. « Sans regarder le film, en 10 minutes c’est terminé » dit Lili. « Tu ne m’en veux pas de t’avoir emmené dans cette exposition si minime pour 5 euros ? Son mari assura que non, tout en reconnaissant le caractère mensonger de la publicité du bulletin municipal.

Ils se consolèrent en allant voir les Renoir, Valadon, Morisot, Guillaumin. « Que devient la promesse de notre Maire d’ouvrir une annexe du musée d’Orsay à Limoges » ? dit Renard argenté. Pour toute réponse Lili se mit à rire. « Faut pas rêver comme certains qui s’y voient déjà. »

Lili jura, mais un peu tard qu’on ne l’y (re)prendrait plus à croire les annonces mirifiques du bulletin municipal !

PROCHAINEMENT : Lili en bus, Lili et les cacas de chiens, Lili fait ses courses dans les rues piétonnes en travaux, Lili a des petits enfants à la crèche et dans les écoles, etc..

 

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