Depuis lundi dernier, des travailleurs sociaux manifestent au Conseil Général leur mécontentement, leur colère face à une décision politique prise en catimini au début du mois d’octobre.
Pourtant cette décision ne les concerne pas vraiment directement. Leur mobilisation n’est pas « sectorielle », « catégorielle », ou « liée aux élections professionnelles ». Elle concerne tout simplement les jeunes avec qui ils et elles travaillent.
En effet, le Conseil Général a voté la fin de la prise en charge de certains jeunes entre 18 et 21 ans dans le cadre du « Contrat Jeunes Majeurs » s’ils ne remplissent pas des conditions qui vont au-delà d’un accompagnement humain et efficace.
Des jeunes en difficulté vont être jugés sur des critères politiques (puisque le dernier mot reviendra à Madame la Présidente) qui ne seront plus en lien avec leur parcours et leur réussite.
Les propos tenus et relayés par la presse montrent du mépris à l’égard des salarié-e-s qui se mobilisent, du mépris à l’égard des personnes qui les soutiennent (signalons entre parenthèses, que, nous, élu-e-s de la République, avons fait partie de celles et ceux que Madame la Présidente appellent des « agitateurs »), et surtout, et c’est le plus grave, du mépris envers les jeunes eux-mêmes.
Il n’est pas trop tard pour que les élu-e-s reviennent sur ce vote (certain-e-s ont déjà exprimé leur souhait de le faire). Il en va de leur responsabilité vis-à-vis des personnes qu’ils et elles sont censé-e-s protéger par leurs décisions.
Nous soutenons cette lutte exemplaire parce qu’elle est la preuve vivante que le plus important c’est « L’Humain d’Abord » !
Limoges le 29 novembre 2014
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