Soutien à la lutte des animatrices et animateurs périscolaires de Limoges

precairesAvec la CGT, les animatrices et animateurs précaires des activités périscolaires de la ville de Limoges étaient aujourd’hui en grève pour dire: STOP à la précarité  !

Lors de leur rassemblement devant la mairie, ce matin, je suis allée avec Gilbert Bernard à leur rencontre pour m’informer de leurs problèmes et revendications: ils et elles sont nombreux(ses) à exercer ces activités depuis de très nombreuses années, toujours en situation précaire, sur des temps partiels contraints. Peu ou pas d’étudiants parmi elles et eux mais de nombreuses femmes, élevant souvent seules leurs enfants. Leurs contrats de travail sont suspendus pendant les grandes vacances: embauché.e.s de septembre à juin (depuis plus de 10 ou 15 ans pour certain.e.s). « Les mois où il y a des vacances scolaires, la paye peut tomber à 350€ » ! Et on apprend aussi pêle-mêle que:

  • le 1er mai ne leur est pas payé;
  • pas de paye non plus lors des grèves dans l’éducation nationale
  • certains financent leur stage de formation de leur poche
  • la médecine du travail est rarement pour eux…

Gros émoi aussi concernant la « réquisition » qui a été faite par le maire, débordant parfois des horaires habituels de travail. Ce n’est certes pas une première, l’équipe municipale précédente en avait aussi usé… mais exceptionnellement.

Et ce n’est pas tout: les procédures légales de réquisition ne semblent pas avoir toujours été respectées, l’ordre de réquisition n’étant pas toujours venu d’un agent assermenté. Plus grave encore: des tentatives d’intimidations. « Pensez-à votre poste » a-t-il ainsi pu être dit à certain.e.s. Certes il s’agit d’ « initiatives » personnelles et individuelles de quelques hiérarchies. En cette mairie où on goûte le rappel à l’ordre, espérons qu’un basique rappel à la Constitution leur évitera la récidive: en France le droit de grève est à valeur constitutionnelle.

Cette situation de précarité structurelle et durable n’est pas acceptable. Il faut engager un plan de déprécarisation et de titularisation des ces personnels qui exercent des activités à l’évidence durables et pérennes.

(1 commentaire)

    • béres on 4 janvier 2016 at 11 h 18 min
    • Répondre

    il faudrait aussi ,je me permet , engager des gens formés et compétents ou les former …j’ai trop vu d’animateurs périscolaires faire ça, par défaut de trouver mieux , se foutre des enfants ,ne pas s’en occuper , juste faire de la surveillance autoritaire pour etre tranquilles et pouvoir discuter ensemble ,sans etre « dérangé » par ces enfants turbulents et bruyants et /ou leur proposer des activités inappropriées et ennuyeuses ,sans objectifs que « l’occupationnel  » …..nous n’avons pas à faire a de la viande mais a des humains ,les enfants ne sont pas la par choix bien trop souvent , ces temps périscolaires ont pris de l’amplitude et font partie intégrante de la construction identitaire des enfants
    Il serait aussi plus que nécessaire de réduire le nombre d’enfants participant a des activités ! 1 adulte ,svt inexpérimenté ou très jeune , ne peut pas gérer et,proposer un projet d’activités ,seul et décemment avec 20 enfants excités dans un salle, comme j’ai pu le voir ds certaines petites communes ….le manque d’argent ne peut pas tout justifier !

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