En allant manifester
Par un mai ensoleillé
Lili a remarqué
Sur la porte apposée
Du bar qui discriminait*
Que l’affiche avait changé.
Gamins des cités,
Juifs à kippas, vous entrerez
Si, dit l’affiche, vous vous découvrez.
Comme à l’église, galurin quitterez.
Un nouveau lieu de culte est né !
Jamais vain combat n’est mené
Pour toute haine faire plier.
L’affiche offensante retirée
Par cette entourloupe remplacée
Afin de ne pas avoir cédé.
Les commerçants représentez,
Certains d’entre eux sont horrifiés !
Votre affiche vous a déshonorée.
A présent l’interdit contournez.
Amis limougeauds, vous saurez,
Devant les urnes, sanctionner.
* Renseignement pris auprès de la Direction centrale du Ministère de l’intérieur, l’apposition d’une telle affiche sur la vitrine d’un café -certes un lieu privé mais accueillant du public- n’est autorisée par aucun texte; il s’agit bien d’un cas de discrimination, infraction pénale en vertu de l’article L 225-2 du code pénal, passible de 3 ans de prison et de 45 000 € d’amende, voir plus en cas de circonstances aggravantes reconnues.
(1 commentaire)
Bravo, Lili !! Cette affiche est là depuis un bon temps sans émouvoir les artistes sauf une poétesse !
Il est efficace de dire