Maison du Peuple: pour un traitement équitable des organisations syndicales

La façade classée de la Maison du Peuple, de type Arts déco: à noter le T en pierre symbole du Travail; les L en fer forgé symbole de Limoges, et inversés symboles du T de Travail

Inscrite à l’inventaire des Monuments historiques, la Maison du peuple est un bâtiment municipal emblématique de l’histoire ouvrière, sociale et associative de notre ville. Depuis son inauguration en 1936, elle héberge l’UD CGT 87. Elle a aussi de longue date abrité des activités associatives et municipales.

La municipalité souhaite à juste titre régulariser juridiquement les conditions d’hébergement de la CGT. Exigence que ne conteste d’ailleurs nullement cette organisation syndicale. Où le bât blesse manifestement c’est sur la méthode employée puisque vous prétendez soit imposer le paiement d’un loyer à la seule CGT, soit lui faire supporter l’ensemble des coûts exorbitants d’entretien par bail emphythéotique, alors que le bâtiment est ouvert au public, et abrite aussi des associations et salles municipales.

Le syndicalisme a une mission d’intérêt général rappelé par un rapport de l’IGAS de mai 2013 : les organisations syndicales doivent donc pouvoir disposer des moyens matériels de l’exercer. Les règles et conditions d’hébergement par la collectivité devraient selon nous être transparentes pour les citoyens et garantir l’égalité et la justice de traitement entre les différentes organisations syndicales. De même le tissu associatif doit être préservé et ses moyens au service du lien social renforcés.

Quant à la méthode pour y parvenir, elle devrait faire prévaloir la discussion. A l’inverse d’une telle démarche de concertation commune et transparente avec toutes les organisations syndicales, vous avez opté pour la méthode forte en déménageant le 20 juin avec force démonstration de rue les seaux, balais et personnels dédiés à l’entretien des locaux et à l’accueil du public de la Maison du peuple. Comme le souligne le rapport de l’IGAS, il vous serait possible de solliciter la médiation du préfet pour trouver une solution équitable dans la concertation !

Mais pourquoi la municipalité refuse-t-elle obstinément de procéder par une démarche commune avec toutes les organisations syndicales ? Pourquoi refuser une procédure garantissant le traitement équitable entre organisations syndicales ?

Intervention à la séance du Conseil municipal du 28 juin 2017

 

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